mercredi 4 janvier 2017

Le Tour du monde en 80 jours

Si nous sauvions cette femme ? dit-il.
— Sauver cette femme, monsieur Fogg !…
s’écria le brigadier général.
— J’ai encore douze heures d’avance.
Je puis les consacrer à cela.
— Tiens ! Mais vous êtes un homme de cœur !
dit sir Francis Cromarty.
— Quelquefois, répondit simplement Phileas Fogg.
Quand j’ai le temps.


Auteur : Jules Verne
Edition : Librio
Genre : Classique
Première parution : 1872
Parution de la présente édition : juillet 2013
Nombre de pages : 223
Prix : 2 €
Prix Kindle : 1,99 €


Présentation de l'éditeur

Lorsque le très anglais Phileas Fogg parie avec ses amis du Reform-Club qu'il fera le tour du monde en quatre-vingts jours, ces derniers s'esclaffent. Comment pourra-t-il mener à bien une telle entreprise ? A-t-il perdu la tête ?
Bien décidé à relever le défi, Mr. Fogg ne perd pas une minute. Le voilà qui, accompagné de Passepartout, son serviteur, saute dans le premier train pour la France. Commence alors la folle aventure : se déplaçant tantôt en paquebot, tantôt en train, les deux compagnons vont parcourir le monde et tenter d'échapper à l'inspecteur Fix, qui croit reconnaître en Fogg le célèbre voleur de la Banque d'Angleterre...

Mon Avis

Pour la seconde fois - et avec un grand retard... - je découvre un classique grâce au groupe Facebook "Révisons nos classiques". Le premier, Cyrano de Bergerac, m'avait agréablement surprise. Ici, le genre et le style sont totalement différents puisqu'ici il s'agit d'un roman d'aventures, et quel roman d'aventures ! Je vais vous dire pourquoi il faut lire Le Tour du monde en 80 jours et pourquoi pas, la totalité des écrits de Jules Verne.



Ce roman est centré sur une course autour du monde d'un gentleman anglais, Phileas Fogg, à la suite d'un pari avec ses amis. Il doit en effet faire le tour du monde en 80 jours, accompagné de son nouveau serviteur français, Jean Passepartout. Mais ce long voyage est semé d'embûches... Fix, un inspecteur de police, pense que Phileas Fogg est le voleur de la Banque d'Angleterre et qu'il tente de s'échapper. Il se lance donc à sa poursuite. Cependant, Fix ne sera pas le seul ennemi de Phileas Fogg et de Passepartout... En Inde, ces derniers sauvent Mrs. Aouda d'une mort certaine. Tous continuent tant bien que mal leur périple, de Hong Kong à Yokohama, de San Francisco à New York, Liverpool.

On ne s'ennuie pas une seconde. Les péripéties sont nombreuses. Les personnages ratent leur paquebot mais réussissent à chaque fois à s'en sortir. Il faut dire que tout repose sur le duo improbable Phileas Fogg-Passepartout. L'un est énigmatique, froid et insensible. L'autre est drôle, courageux et loyal. Ce dernier se révèle être le personnage le plus surprenant, n'hésitant pas à sauver Mrs. Aouda, à faire l'acrobate dans un cirque au Japon, et à se retrouver prisonnier chez les Sioux.

"C'était Passepartout lui-même qui s'était glissé vers le bûcher au milieu de la fumée épaisse ! C'était Passepartout qui, profitant de l'obscurité profonde encore, avait arraché la jeune femme à la mort ! C'était Passepartout qui, jouant son rôle avec un audacieux bonheur, passait au milieu de l'épouvante générale !" (page 71).

La principale caractéristique chez Jules Verne, c'est la mention de la science et des progrès de l'époque dans ses écrits, une façon de transmettre son savoir aux enfants. Dans Le Tour du monde en 80 jours, les moyens de transport du XIXe siècle sont ici mis en avant.

"Il avait employé pour ce faire tous les moyens de transport, paquebots, railways, voitures, yachts, bâtiments de commerce, traîneaux, éléphant." (page 209).

Jules Verne laisse aussi une place importante à la culture, indienne notamment. Pas d'inquiétude, il n'y a pas de longues descriptions dans ce roman. Comme Phileas Fogg ne prend pas le temps de visiter les pays dans lesquels il débarque, les leçons sur l'histoire de l'Inde sont donc extrêmement réduites :

"Ainsi donc, des merveilles de Bombay, il ne songeait à rien voir, ni l'hôtel de ville, ni la magnifique bibliothèque, ni les forts, ni les docks, ni le marché au coton, ni les bazars, ni les mosquées, ni les synagogues, ni les églises arméniennes, ni la splendide pagode de Malebar-Hill, ornée de deux tours polygones. Il ne contemplerait ni les chefs-d'oeuvre d'Elephanta, ni ses mystérieux hypogées, cachés au sud-est de la rade, ni les grottes Kanhérie de l'île Salcette, ces admirables restes de l'architecture bouddhiste !" (page 47).

Mais mieux encore, le style de Jules Verne est inimitable et intemporel. Sa plume reste tout à fait accessible, le rythme est haletant (même s'il baisse un peu vers les trois-quarts du roman), les personnages sont bien définis. Bref, ce classique est tout sauf pompeux et ennuyeux. C'est un vrai récit d'aventures, l'auteur ne nous laisse aucun répit.

Pour conclure, Le Tour du monde en 80 jours est un roman d'aventures excellent, plein d'humour et de rebondissements. Un vrai plaisir de lecture. Je me suis laissée portée par le style unique de Jules Verne, qui révèle un rythme soutenu et de folles péripéties. J'avais lu il y a des années Voyage au centre de la terre, que j'avais bien aimé. Alors en cette nouvelle année, j'espère lire un autre Jules Verne, histoire d'être emportée par d'autres aventures.


Ma note : 16/20

A bientôt pour une prochaine chronique ^^





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