mardi 28 février 2017

Top Ten Tuesday #11

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon un thème littéraire prédéfini. Ce rendez-vous a été initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Frogzine. Le récapitulatif des liens se trouve sur son blog.

Le thème d'aujourd'hui est :

Les 10 manies ou habitudes littéraires
que vous avez



1. En plus de mes chroniques que je publie sur le blog, je tiens un carnet de lecture sur lequel je recopie les grandes lignes de mes avis lecture.

2. Je note mon avancée de lecture sur mon profil Livraddict. Je l'actualise toutes les 5 minutes si je m'ennuie dans ma lecture, histoire de me rassurer : "allez... il me reste 40%... courage...". ^^

3. Je déteste casser le dos d'un livre. Essayez de ne pas casser celui d'Illuminae... cela relève du prodige.

4. Je ne lis qu'un seul livre à la fois. J'aime me focaliser sur une seule intrigue.

5. Quand j'étais au lycée et à la fac, j'écrivais sur mes livres, je surlignais, je griffonnais au crayon à papier... Et maintenant, il est HORS DE QUESTION qu'un crayon ou qu'un surligneur marque un de mes livres. J'utilise des petits post-it en forme de marque-pages si je vois un passage intéressant. C'est tout !

6. J'aime lire le soir sur ma méridienne, avec mon plaid polaire tout doux sur les genoux, et à côté, une tasse de tisane. Oui, j'ai 33 ans.

7. A la fin de l'année, je recense tous mes coups de cœur. Ceux que j'ai lus sur ma liseuse, je les achète d'occasion en format papier. Ils ont une place privilégiée dans ma bibliothèque et ils y restent pour toujours. Ils ont intérêt d'aimer la poussière.

8. Je lis toujours la quatrième de couverture avant de lire un livre. J'aimerais me passer de cette habitude pour avoir une surprise totale. Mais c'est plus fort que moi.

9. Quand un livre m'ennuie profondément, je ne lis que les dialogues jusqu'à la fin.

10. Avant d'acheter un livre, je consulte presque toujours les avis qu'il recueille sur Livraddict. Livraddict, c'est LA BASE.

11. Bonus : J'aime (trop) les post-it... Voilà à quoi ressemble un livre que j'ai lu avant la publication de ma chronique (désolée pour la qualité de la photo) :




Voilà, vous savez tout de mes habitudes livresques !

Le thème de la semaine prochaine est : "les 10 secrets ou anecdotes sur vous en lien avec la littérature" et je ne sais pas si je serai au rendez-vous... Il y a en effet des choses que vous ne devez SURTOUT PAS savoir sur moi... Car comme le dit si bien R.J. Ellory, "un secret entre trois personnes n’est un secret que si deux d’entre elles sont mortes" 😈. Je vois bien que je vous ai fait peur, hein, avouez-le... ^^


Sur cette conclusion ratée et pitoyable, je vous souhaite de très belles lectures.

A bientôt pour une prochaine chronique ^^



lundi 27 février 2017

C'est Lundi, que lisez-vous ? #34

C'est l'heure du célèbre rendez-vous "C'est lundi, que lisez-vous ?", inspiré de It's Monday, What are you reading ?, repris par Galleane. Le récapitulatif des liens se fait sur son blog.


Chaque lundi, on répond à trois questions :
1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment ?
3. Que vais-je lire ensuite ?


La semaine passée, j'ai lu :



C'était une semaine spéciale thriller ! J'ai découvert la plume de Claire Favan avec Dompteur d'anges : une belle entrée en matière, des passages assez durs, assez violents tout de même, une plume percutante, une intrigue bien ficelée, un retournement de situation totalement inattendu... Néanmoins, j'avoue que la fin m'a un petit peu déçue. Je vous en parlerai prochainement.
Quant à La Fille d'avant, la tension va crescendo même si la mise en place du début a été un peu longue pour moi. Malgré une très bonne maîtrise du suspense de la part de l'auteur, ce thriller n'a pas été le coup de cœur attendu. De belles lectures tout de même. Bien entendu, je vous en parlerai bientôt.  



En ce moment, je lis :


Nuit de tempête en mer du Nord. Secoué par des vents violents, l'hélicoptère dépose Kirsten Nigaard sur la plate-forme pétrolière. L'inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d'une technicienne de la base off-shore.
Un homme manque à l'appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de Martin Servaz.
L'absent s'appelle Julian Hirtmann, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d'un enfant.
Au dos, juste un prénom : GUSTAV
Pour Kirsten et Martin, c'est le début d'un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.



Nuit, de Bernard Minier, XO Editions, 528 p., 21,90 €.




Ma prochaine lecture
(provisoire)



Articles publiés la semaine dernière :
- Chronique : Aveu de faiblesses, de Frédéric Viguier (Albin Michel) Coup de cœur
- Chronique : La Faucheuse, tome 1, de Neal Shusterman (Robert Laffont - Collection R)


Je vous souhaite une excellente semaine pleine de belles lectures.

A bientôt pour une prochaine chronique ^^








dimanche 26 février 2017

In My Mailbox #19

In My Mailbox est un rendez-vous hebdomadaire qui a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C'est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque. C'est le blog Lire ou Mourir qui s'occupe de la gestion du IMM français.


Un Achat neuf

Sans le vouloir, j'avais commis le crime parfait : personne ne m'avait vu venir,
à part la victime.
La preuve, c'est que je suis toujours en liberté. C'est dans le hall d'un aéroport que tout a commencé. Il savait que ce serait lui. La victime parfaite. Le coupable désigné d'avance. Il lui a suffi de parler. Et d'attendre que le piège se referme. C'est dans le hall d'un aéroport que tout s'est terminé. De toute façon, le hasard n'existe pas.

Je continue mon challenge "Amélie Nothomb" en cours, en me procurant Cosmétique de l'ennemi, que je suis pressée de découvrir. Comme il n'a que 120 pages, il devrait se dévorer très vite :)





Quatre SP

Nuit de tempête en mer du Nord. Secoué par des vents violents, l'hélicoptère dépose Kirsten Nigaard sur la plate-forme pétrolière. L'inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d'une technicienne de la base off-shore.
Un homme manque à l'appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de Martin Servaz.
L'absent s'appelle Julian Hirtmann, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d'un enfant.
Au dos, juste un prénom : GUSTAV
Pour Kirsten et Martin, c'est le début d'un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

Je suis très impatiente de découvrir ce nouvel opus !
Merci aux éditions XO pour cet envoi !



Une opération bénigne au bas ventre en 2011 et le château de cartes s'écroule.
Valérie, chef d’entreprise, est admise en maison de santé en novembre 2015, après 5 ans de souffrance. Avec un ton juste et sincère, elle dresse un portrait sévère du monde des chirurgiens. « Sur une échelle de 1 à 10, à combien situez-vous votre douleur? ». Elle dit 1000, on lui répond « tout est normal ! ». Elle préférerait qu’on lui découvre une maladie rare pour qu’enfin on la prenne au sérieux et que ses douleurs au ventre cessent.
De rage d’abord, elle se met à écrire. Elle continue ensuite pour sa famille et pour tous les autres, afin de dédramatiser la dépression et le burn out, maladies de notre génération. Par ce livre, elle souhaite aider les proches des malades à les comprendre, à leur montrer qu’il existe des solutions, et que le soleil est seulement caché derrière les nuages.

Merci aux éditions Librinova !


À 13 ans, Julie Whitaker a été kidnappée dans sa chambre au beau milieu de la nuit, sous les yeux de sa petite soeur. Dévastée, la famille a réussi à rester soudée, oscillant entre espoir, colère et détresse. Or, un soir, huit ans plus tard, voilà qu'une jeune femme pâle et amaigrie se présente à la porte : c'est Julie.
Passé la surprise et l'émotion, tout le monde voudrait se réjouir et rattraper enfin le temps perdu. Mais Anna, la mère, est très vite assaillie de doutes. Aussi, lorsqu'un ex-inspecteur la contacte, elle se lance dans une tortueuse recherche de la vérité – n'osant s'avouer combien elle aimerait que cette jeune fille soit réellement la sienne...








Un corps. Six victimes. Aucun fil rouge. Votre nom figure sur la liste du tueur. La date de votre mort aussi… Pour une fois, fiez-vous aux apparences : déjà vendu dans 34 pays, Ragdoll est LE thriller de l’année ! « À vous couper le souffle. Si vous avez aimé “Seven”, vous adorerez ! » M.J. Arlidge, auteur du best-seller Am Stram Gram La police découvre un cadavre composé de six victimes démembrées, assemblées entre elles par des points de suture telle une marionnette, et que la presse va rebaptiser Ragdoll, la poupée de chiffon. L’inspecteur Fawkes, qui vient juste d’être réintégré à la Metropolitan Police de Londres, dirige l’enquête sur cette épouvantable affaire, aidé par son ancienne coéquipière, l’inspecteur Baxter. Le tueur nargue la police en diffusant via les médias une liste de six noms, et en précisant les dates auxquelles il compte les assassiner. Fawkes et Baxter réussiront-ils à sauver ces six personnes, quand le monde entier garde les yeux braqués sur chacun de leurs mouvements ?
Sortie le 9 mars !

Merci à La Bête Noire et à NetGalley pour ces deux dernières acquisitions !



Je vous souhaite un très bon dimanche et de belles lectures !

A demain pour le C'est Lundi habituel ^^


vendredi 24 février 2017

La Faucheuse, tome 1

"— Tu vois au-delà des apparences de ce monde, Citra Terranova. Tu ferais une bonne faucheuse.
La jeune fille tressaillit.
— Jamais je ne voudrais en devenir une.
— C'est justement la première condition.
Sur ces mots, il sortit et s'en alla tuer leur voisine."


Auteur : Neal Shusterman
Titre VO : Scythe
Traducteur : Cécile Ardilly
Editeur : Robert Laffont
Collection : R
Genre : Science-fiction / Young-Adult
Date de parution : 16 février 2017
Nombre de pages : 504
Prix : 18,90 €
Prix format Kindle : 12,99 €


Présentation de l'éditeur

Les commandements du Faucheur :
Tu tueras.
Tu tueras sans aucun parti pris, sans sectarisme et sans préméditation.
Tu accorderas une année d'immunité à la famille de ceux qui ont accepté ta venue.
Tu tueras la famille de ceux qui t'ont résisté.

"MidAmérique, milieu du 3e millénaire. Dans un monde où la maladie a été éradiquée, on ne peut plus guère mourir qu'en étant tué aléatoirement ("glané") par un faucheur professionnel. Citra et Rowan sont deux adolescents qui ont été sélectionnés pour devenir apprentis-Faucheurs ; et, bien qu'ils aient cette vocation en horreur, ils vont devoir apprendre l'art de tuer et comprendre en quoi cette mission est bel et bien une nécessité.
Mais seul l'un des deux adolescents sera choisi comme apprenti à part entière, et lorsqu'il devient clair que la première tâche du vainqueur sera de glaner la vie du perdant, Citra et Rowan se retrouvent dressés l'un contre l'autre bien malgré eux..."

Mon Avis


Je remercie chaleureusement la collection R des éditions Robert Laffont pour m'avoir permis de découvrir ce premier tome d'une série palpitante.

Depuis notre époque actuelle, un millier d'année s'est écoulé. Nos descendants ont fait fort : ils ont vaincu la mort. En 2042, le Cloud est devenu le Thunderhead, une intelligence artificielle armée d'une conscience, qui détient le savoir universel et qui régit tout le système. Résultat : les délits, les crimes, la corruption et les maladies ne sont plus qu'une histoire ancienne. Tous les êtres humains sont désormais égaux... et inutiles :

"La croissance de la civilisation avait atteint son terme. Tout le monde le savait. En ce qui concernait l'espèce humaine, il n'y avait plus rien à apprendre. Autrement dit, tout le monde était sur un pied d'égalité, aucun être n'étant plus important que l'autre. En fait, dans le grand schéma de l'univers, tout le monde était également inutile." (p.18).

Lorsque l'on meurt accidentellement, on est remis sur pied grâce au centre de résurrection. On peut aussi "passer un cap" et retrouver la jeunesse de nos 30 ans (oui, 30 ans c'est jeune, d'accord ?! ^^). Seulement, si personne ne disparaît définitivement, il y a un risque de problèmes majeurs comme le surpeuplement. C'est là que les Faucheurs interviennent.

La Communauté des faucheurs est indépendante du Thunderhead. Ce dernier n'a pas le droit d'intervenir dans leurs affaires. Les faucheurs sont des êtres humains, qui glânent (tuent) des personnes, selon leurs propres critères. Bien entendu, cette communauté se doit de respecter des commandements. Ils sont reconnus comme étant des êtres emplis de sagesse, respectés, mais ils suscitent également beaucoup de crainte lorsqu'ils viennent frapper à votre porte...

"Le noir représentait l'absence de lumière, or les faucheurs étaient tout le contraire. Lumineux et éclairés, ils étaient reconnus comme étant la fine fleur de l'humanité." (p.12).

Nous faisons connaissance avec deux lycéens de 16 ans, Citra et Rowan. Si Citra vit entourée d'une famille aimante et aisée, Rowan est celui qu'on ignore, celui qui est transparent au sein de sa famille. Tous deux rencontrent séparément Maître Faraday, faucheur d'une grande sagesse. La clairvoyance et l'esprit de compétition de Citra et d'autre part, l'altruisme de Rowan, lui plaisent. Il décide de les prendre sous son aile, comme apprentis-faucheurs. Les deux jeunes gens sont alors propulsés dans ce monde si particulier, un monde qui les coupe des leurs de manière quasi-définitive :

"En acceptant le contrat d'apprentissage, elle se plaçait de l'autre côté d'un mur infranchissable qui la séparerait désormais de ses proches. (...) Un faucheur, c'était une sorte de mort vivant. Présent dans le monde, mais tenu à l'écart." (p.62).

L'enjeu est celui-ci : seul l'un d'entre eux deviendra faucheur. Le perdant retournera à sa vie d'avant. Un climat ambigu s'installe alors entre Citra et Rowan. Une attirance naît entre eux, mais cette atmosphère de compétition perdure. Cette relation complexe m'a enchantée, moi qui n'apprécie pas les romances qui s'installent trop rapidement. Cependant, dès les premières épreuves de l'examen, la clause change et le devenir des deux adolescents ne sera plus le même...

J'ai apprécié tout d'abord l'univers riche et original qu'a créé l'auteur. Tout le fonctionnement de ce système futuriste nous est expliqué clairement dans le récit et dans les extraits du journaux intimes de quelques faucheurs. Je ne me suis pas sentie perdue : ce monde est cohérent et facile à comprendre.

Derrière tout cet univers, j'ai bien aimé les réflexions existentielles qui en découlent, sur la nature humaine, mais aussi sur les limites du pouvoir de donner la mort :

"Nous sommes devenus contre nature à partir du moment où nous avons conquis la mort (...). Mais n'était-ce pas une bonne raison pour rechercher au fond de nous-même une autre nature, quelle qu'elle soit ?" (p.282).

Par ailleurs, j'ai également adoré les personnages, qui ont chacun une psychologie propre et développée. Ils ont beau être très différents l'un de l'autre, Citra et Rowan sont très attachants. J'ai préféré Rowan pour son altruisme, sa générosité, mais aussi pour les autres côtés plus sombres de sa personnalité.
Quant aux "méchants"... ils sont vraiment très méchants, et c'est plaisant. Maître Goddard, un faucheur adepte des glanages collectifs (= massacres), est un personnage cynique, froid et cruel. Ses apparitions dans le récit créent une ambiance glaçante, renforcée par le style d'écriture, simple, neutre mais efficace.

Enfin, si vous lisez La Faucheuse, vous ne vous ennuierez pas un seul instant. Dès les premières lignes, nous sommes happés par cet univers futuriste et fascinant, ce monde qui a vaincu la mort et qu'on envie tellement (du moins au début du livre...). Les rebondissements sont très fréquents, il n'y a aucun temps mort, ni de longues descriptions qui viennent alourdir le rythme haletant de l'intrigue.

Pour conclure, Neal Shusterman nous offre  ici un univers riche et très original, agrémenté de réflexions intéressantes sur la nature humaine, sur la mort, et indirectement, sur notre monde actuel. Les personnages ont tous une psychologie propre et développée, sont dépourvus de stéréotypes et de clichés en tout genre, et deviennent alors attachants. Le style d'écriture reste un peu plat, assez neutre, mais il se révèle efficace pour créer une atmosphère glaçante dans certains passages du roman. Bref, ce premier tome est une vraie réussite, et il s'inscrit à coup sûr comme le début d'une série incontournable dans l'univers de la science-fiction Young Adult. La Faucheuse marque en effet véritablement le renouveau du genre.
A noter que ce premier tome est déjà en cours d'adaptation par les studios Universal... 😎




Bonus : le Book trailer de La Faucheuse, par la Collection R... Bon visionnage !




A bientôt pour une prochaine chronique ^^



jeudi 23 février 2017

Throwback Thursday livresque #18

Le Throwback Thursday livresque est un nouveau rendez-vous inspiré du "Throwback Thursday" d'Instagram, et créé par le blog BettieRose Books.
Le principe est simple : on partage chaque jeudi une lecture qui correspond à un thème donné.
Le récapitulatif des liens se trouve sur le blog de BettieRose Books.

Le thème d'aujourd'hui est :


Relecture
ou si je devais relire un livre




Il y a tellement de livres que je veux relire ! Les sagas Harry Potter et Hunger Games ont si bien marqué mon expérience de lectrice, que de temps en temps, il me vient l'envie de les relire, jusqu'à instaurer un petit rituel (je relis un ou plusieurs Harry Potter chaque été ^^). Mais j'ai envie de vous parler d'un autre livre, que j'ai lu et chroniqué en novembre dernier. Je l'ai adoré et j'ai envie de me replonger dedans car le 2e tome sort le 7 juin prochain. Vous avez deviné ? Il s'agit de...


Ce matin de 2575, lorsque Kady rompt avec Ezra, elle croit avoir vécu
le pire moment de sa vie.
L'après-midi même, leur planète est attaquée par une entreprise interstellaire sans foi ni loi - BeiTech. Obligés de fuir, Kady embarque sur le vaisseau Hypatia,
Ezra sur l'Alexander.
Très vite, Kady soupçonne les autorités de leur cacher la vérité. Avec l'aide d'Ezra - le seul en qui elle peut avoir confiance -, elle pirate le réseau informatique de leur flotte, accédant ainsi à des données confidentielles qui mettent en cause leur propre état-major.
Alors qu'ils sont toujours traqués par BeiTech, l'Intelligence Artificielle censée les protéger se met à agir d'une façon étrange...

Illuminae, tome 1 : dossier Alexander, de Amie Kaufman et Jay Kristoff,
Casterman, 607 p., 19,90 €.



Ce premier tome, véritable OVNI livresque, a été pour moi une très bonne surprise. Ce livre, qui contient des discussions, des rapports, des affiches, des extraits de journal intime, des plans, et bien d'autres types de documents, est en réalité un dossier complet que Kady adresse à un destinataire mystérieux nommé Frobisher. Ce dossier retrace chronologiquement les péripéties des navettes Alexander et Hypatia, après l'attaque de la planète où vivaient Kady et Ezra.
Illuminae a été une expérience de lecture inédite pour moi. Ces types de documents, mis bout à bout, constituent l'intrigue du "roman". Il n'y a quasiment pas de passages narratifs, mais on comprend facilement qu'il se passe des choses étranges sur ces navettes. La tension s'intensifie, nous étouffe peu à peu. Qui aurait pu croire que ces diversités de documents puissent créer une telle atmosphère ? Lorsque vous l'aurez entre vos mains, vous pourrez même quelques fois tourner le livre à 360° pour le lire !  

Voici la conclusion de ma chronique : "Ie premier tome d'Illuminae est un ovni livresque. Nous lecteurs, découvrons l'histoire de Kady et d'Ezra à travers toute cette salve de documents divers et variés. Faciles à comprendre, ils nous incitent à imaginer, à réfléchir, et même à tourner le livre dans tous les sens pour vivre une belle expérience de lecture. Original, bien rythmé, haletant, addictif, ce pavé est à mettre entre les mains des lecteurs ados et adultes, fans de SF ou non. Il paraît que Gemina, le deuxième tome, est encore mieux que le premier... Dur dur d'attendre..."

Si vous voulez en savoir plus et regarder quelques photos du livre, vous trouverez le lien de ma chronique ici.



J'espère que ce petit aperçu vous aura donné envie de vous intéresser à ce livre si particulier ^^

La semaine prochaine, le thème sera : "Musique : un héros musicien ou un livre qui parle de musique" !

A bientôt pour une prochaine chronique ^^



mercredi 22 février 2017

Aveu de faiblesses

"On est partis tous les trois dans une vraie voiture de police bleue avec marqué "Police" sur les portières et le capot. (...) J'ai pensé à ma mère qui allait s'inquiéter. J'ai eu envie de pleurer en pensant à la tristesse qu'elle allait éprouver pour son fils (...)".


Auteur : Frédéric Viguier
Editeur : Albin Michel
Genre : Contemporain
Date de parution : 4 janvier 2017
Nombre de pages : 216
Prix : 18 €
Prix format Kindle : 12,99 €

Rentrée littéraire Hiver 2017


Présentation de l'éditeur :

 « Je suis laid, depuis le début. On me dit que je ressemble à ma mère, qu’on a le même nez. Mais ma mère, je la trouve belle. »

Ressources inhumaines, critique implacable de notre société, a imposé le ton froid et cruel de Frédéric Viguier dont le premier roman se faisait l’écho d’une « humanité déshumanisée ». On retrouve son univers glaçant et sombre, qui emprunte tout à la fois au cinéma radical de Bruno Dumont et au roman social. Mais au drame d’un bourg désindustrialisé du nord de la France, Frédéric Viguier ajoute le suspense d’un roman noir. Dès lors, l’histoire d’Yvan, un adolescent moqué pour sa laideur et sa différence, accusé du meurtre de son petit voisin, prend une tournure inattendue.

Mon Avis

Si j'ai choisi de sélectionner Aveu de faiblesses lors de la Masse Critique de Babelio, c'est parce que j'ai aperçu dans le résumé les mots "roman noir", "univers glaçant et sombre", "meurtre". Ils m'ont interpellée car c'est typiquement le genre de romans que je lis en ce moment. Maintenant que je l'ai lu, je ne peux pas le dire autrement : ce livre est glaçant, déroutant. Il nous met en colère, plusieurs fois. Et surtout, il a le don de nous mettre des claques. Un livre court, certes, mais inoubliable.
Je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour cette découverte détonante.

Nord de la France, début des années 2000. Le narrateur, Yvan, est un jeune homme de 17 ans et il n'est pas gâté par la nature : opulent, laid et peu bavard, il préfère rester chez lui, avec ses parents, plutôt que de sortir comme les jeunes de son âge. Il est régulièrement moqué par ses camarades. Attaché à sa mère, ses principales préoccupations consistent à l'aider à compléter sa collection d'étiquettes de boîtes de fromage et de l'admirer en train de sculpter des animaux dans du beurre. Alors qu'il rentre chez lui à pieds, il est surpris de ne pas croiser un camarade de classe et son frère, qui ont l'habitude de l'insulter et de lui jeter des pierres. Le lendemain, Yvan est interrogé par la police. Il est accusé du meurtre du petit frère de son camarade. S'en suit une véritable descente aux Enfers pour Yvan : insulté, humilié par les enquêteurs, il en vient à avouer un crime qu'il n'a pas commis. A cause de sa faiblesse. Mais les choses tournent d'une manière inattendue pour lui...

Ce livre a le don de nous révolter. On s'attache à Yvan, ado un peu niais, immature, incompris, insulté et humilié, lui qui est si attaché à ses parents et qui ne pense qu'à une chose : retourner chez lui, auprès de sa mère. La police se montre ici impitoyable, cruelle envers le narrateur, elle n'hésite pas à bâcler l'enquête, cherchant absolument des aveux et donc, un coupable. La justice n'est pas en reste : l'avocat d'Yvan ne croit pas en son innocence, et n'essaie même pas de le défendre ; le juge suit aveuglément les conclusions de l'enquête policière. La violence fulgurante provoquée à la fois par la police, la justice et l'univers carcéral nous éclate à la figure et nous indigne. Yvan est seul contre tous. Même ses parents semblent vouloir s'éloigner de lui.

"Le soutien que j'espérais, ce juge à qui j'aurais pu parler comme à un ami, à un ami que je n'ai jamais eu ; celui que l'inspecteur Morlat m'avait présenté comme l'ultime étape avant ma sortie, et mon retour à la vie normale, n'existe pas. Grochard et le juge sont une seule et même personne, un monstre à deux têtes. (...) Je m'attends à tant de reproches, je me prépare à tant de haine, que c'est peut-être ce qui me fait transpirer, dans ce bureau surchauffé où, un par un, les mots vont résonner comme des jugements, renvoyés comme des gifles par les épaisses moquettes rouges qui tapissent les murs." (pp.110-111).
"Mon père n'avait jamais eu ce regard. Un regard qui me reprochait d'être là, un regard qui me reprochait peut-être d'exister." (p.156). 
 
Le style de l'auteur est brillant. On suit les pensées d'Yvan, avec l'abondance de l'emploi du "Je", des phrases simples, longues et souvent percutantes. Au fil des pages, le style change très rapidement, mûrit comme Yvan, et se fait plus subtil et plus glaçant. Le talent de Frédéric Viguier s'exprime pleinement ici, dans le style, mais aussi dans l'intrigue, sombre, cruelle et cinglante comme une claque.

Attendez-vous en effet à recevoir non pas une claque, mais plusieurs. Ce roman nous réserve des émotions par saccades : de la colère, de la peine, de l'interrogation, de l'effroi, de la stupéfaction. Ce livre m'a fait passer par tous ces sentiments ambigus avec habileté et avec un suspense hautement maîtrisé. Il est magistral.

Pour conclure, Aveu de faiblesses est un roman captivant, aux allures de roman noir, de policier et de roman rural. Il nous indigne, nous pétrifie, nous attriste, nous bouleverse, nous fait douter et finalement, nous restons abasourdis sans qu'on ne le sente venir. Un style brillant ; des critiques acerbes sur la justice et la police, mais aussi sur le monde rural et l'éducation ; et un personnage principal bien campé : tout ceci fait véritablement la force de ce roman. Sans oublier cette fin mémorable. Du grand art. 



Bonus : une interview de Frédéric Viguier, pour le magazine Lecthot :




A bientôt pour une prochaine chronique ^^



mardi 21 février 2017

Top Ten Tuesday #10

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon un thème littéraire prédéfini. Ce rendez-vous a été initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Frogzine. Le récapitulatif des liens se trouve sur son blog.

Le thème d'aujourd'hui est :


Les 10 romans qui vous ont fait sortir
de votre zone de confort


Me voilà de retour pour un nouveau TTT ! Le dernier remonte au 10 janvier dernier... Il faut que je sois un peu plus régulière pour ce rendez-vous, mais soit je n'ai pas le temps, soit mes enfants sont malades, soit je suis malade, soit le thème ne m'inspire pas... Bon, trêve de bla-bla, et place au top 10 :)




1. Avant toi, de Jojo Moyes (Milady)

Comme vous le savez peut-être, je ne lis jamais de romance. Le succès du roman et du film Avant toi a  pourtant attisé ma curiosité. Contrairement à ce que je pensais de prime abord, j'ai passé un très bon moment de lecture, même si certains passages étaient un peu trop longs à mon goût. Un roman émouvant.

Ma chronique





2. Illuminae, tome 1 : dossier Alexander, de Amie Kaufman et Jay Kristoff (Casterman)

Je lis très peu de science-fiction, à mon grand regret. Cette petite brique extraordinaire m'a enchantée, même si je ne suis pas habituée aux récits de navette spatiale. Une expérience de lecture inédite et savoureuse que je vous conseille vivement.
Le 2e tome, Gemina, sort le 7 juin prochain (source : Booknode) !

Ma chronique






3. Yaak Valley, Montana, de Smith Henderson (Belfond)

Un de mes coups de cœur de l'année 2016, Yaak Valley, Montana a été le premier roman américain qui a façonné en moi une nouvelle passion : la littérature américaine, celle qui parle des laissés-pour-compte. Depuis, j'essaie de lire plus de romans américains contemporains, de la "Nature Writing" (Dans la forêt de Jean Hegland par exemple).

Ma chronique




4. La Route, de Cormac McCarthy (Editions de l'Olivier)

En parlant de littérature américaine, j'ai découvert en 2008 le roman post-apocalyptique avec La Route. C'était la première fois que je lisais un roman aussi cruel, froid et poignant à la fois. Depuis, je suis friande de ce genre littéraire, qui comporte toujours un message écologique et philosophique.








5. Hunger Games, de Suzanne Collins (PKJ)

La saga Hunger Games est d'abord celle qui m'a sortie de ma grande panne de lecture (donc je lui dois beaucoup ^^). Puis, c'est avec elle que j'ai découvert la dystopie. Une lecture addictive jusqu'aux dernières pages, même si parfois j'ai eu du mal à comprendre le personnage de Katniss.








6. Là où les lumières se perdent, de David Joy (Sonatine)

Avec ce premier roman américain, j'ai découvert le roman noir, un sous-genre du policier né dans les années 20 aux Etats-Unis. Les critères ? "Un univers violent, un regard tragique et pessimiste sur la société (...). Un paysage essentiellement urbain" (Wikipédia). Ce livre m'a bouleversée, m'a révoltée, m'a fait presque pleurer. Depuis, j'ai découvert les romans de R.J. Ellory, expert du roman noir, et j'adore. Jamais je n'aurais cru aimer ce genre romanesque. Comme quoi...

Ma chronique


7. Cyrano de Bergerac, de Edmond Rostand (Librio)

Bien sûr, j'ai eu l'occasion de lire des pièces de théâtre au collège, au lycée et à la fac. Mais les études m'ont dégoûtée de ce genre littéraire, et j'en suis devenue allergique. Il y a quelques mois, j'ai eu l'occasion de découvrir Cyrano de Bergerac grâce au club de lecture Révisons nos classiques, sur Facebook. Contre toute attente, j'ai passé un super moment de lecture avec ce personnage haut en couleurs, aussi comique que tragique.

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8. Une Famille explosive, de Yan Ge (Presses de la Cité)

Un roman chinois comique, voilà une grande première pour moi. Les péripéties de ce père de famille, chef d'entreprise, misogyne, macho m'ont ravie. A coup sûr, je suivrai de près cette jeune auteure chinoise, qui ne se gêne pas pour bousculer les convenances.

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9. Un Homme Cruel, de Gilles Jacob (Grasset)

Je ne lis jamais de biographie, et c'est dommage car je rate beaucoup de pépites qui peuvent me passionner et en plus, enrichir ma culture générale. Un Homme cruel relate le destin incroyable de Sessue Hayakawa, un acteur japonais qui a connu un immense succès à Hollywood dans les années 20. Instructif, passionnant et délicieux.

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10. Marie des Adrets, d'Antonin Malroux (Calmann-Lévy)

Moi, lire un roman rural ? Je ne l'aurais pas cru il y a deux ans. Et pourtant, j'ai découvert ce genre avec Marie des Adrets, sorti l'année dernière. J'ai adoré le style de l'auteur, un peu à l'ancienne, qui promet une lecture addictive. J'ai passé un excellent moment de lecture, et les préjugés sur les romans ruraux sont bannis à jamais !

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Voilà pour ce top 10 très varié. J'espère qu'il vous aura plu et inspiré pour vos prochaines lectures. La semaine prochaine, le thème sera : "les 10 manies ou habitudes littéraires que vous avez" et j'espère pouvoir honorer ce rendez-vous ! Je ferai de mon mieux :)

Je vous souhaite de belles lectures !

A bientôt pour une prochaine chronique ^^