mercredi 31 mai 2017

Ces sorties de juin qui me tentent...

Ce n'est pas au mois de juin que mon porte-monnaie connaîtra un peu de répit...
En plus, les sorties du mois prochain envoient du lourd : le tome 3 de La Passe-Miroir, le nouveau Paula Hawkins, la suite de Witch Hunter et le fameux Gemina de la série Illuminae...
Trêve de blabla et place aux sorties de juin qui me tentent le plus...



La Passe-Miroir, tome 3 : la Mémoire de Babel, de Christelle Dabos (Gallimard Jeunesse)

Les Fiancés de l'Hiver a été une révélation, Les Disparus du Clairedelune a été un second coup de cœur. Cette saga intelligente et enchanteresse est aussi irrésistible que la saga de J.K. Rowling.
J'ai hâte de découvrir ce troisième tome !

Sortie le 1er juin.








Dernier été à Tôkyô, de Cecilia Vinesse (PKJ)



Sept jours pour s'aimer

6 jours,
19 heures,
24 minutes...
Pour Sophia, le compte à rebours a commencé !
Sophia, 17 ans, a une semaine pour dire au revoir à Tokyo et à son groupe d'amis expatriés. Mais ses adieux sont gâchés par le retour surprise de Jamie, avec qui elle a toujours eu une relation compliquée. Alors que tout s'écroule autour d'elle, Jamie se révèle pourtant le seul sur qui elle peut compter. Peut-être n'est-ce pas trop tard pour leur histoire ? Mais que peut-on construire, lorsqu'on n'a que sept petits jours ?

Sortie le 1er juin.




Le Japon en un coup d'œil (Kana)


Voici le guide pour comprendre le Japon sous toutes les coutures ! Que ce soient les coutumes, la géographie, la religion, les origamis, le jeu de gô, le fonctionnement du téléphone ou encore la maison traditionnelle. Bref, tout ce que vous avez toujours rêvé d'apprendre sur le Japon, le tout illustré par des petits dessins et dans un format très pratique à glisser en poche !
Ce guide est édité en version bilingue française – japonaise !

Sortie le 02 juin.






Le Jour où Anita envoya tout balader, de Katarina Bivald (J'ai Lu)


L’été de ses 18 ans, Anita Grankvist s’était fixé trois objectifs dans la vie : apprendre à conduire une moto, acheter une maison et devenir complètement indépendante. Presque vingt ans plus tard, Anita est certes indépendante mais n’a toujours pas réalisé ses deux autres rêves. Elle mène une petite vie tranquille, seule avec sa fille Emma, et travaille au supermarché local. Le départ d’Emma pour l’université va bouleverser son quotidien. Anita réalise qu’elle va devoir gérer quelque chose qui lui a cruellement manqué ces deux dernières décennies : du temps libre. Finalement, n’est-ce pas merveilleux de réaliser ses rêves d’adolescence à l’approche de la quarantaine ?

Sortie le 07 juin.


Au fond de l'eau, de Paula Hawkins (Sonatine)


POURREZ-VOUS REMONTER À LA SURFACE ?
Après
La Fille du train, le nouveau roman de Paula Hawkins


Une semaine avant sa mort, Nel a appelé sa sœur, Julia. Qui n'a pas voulu lui répondre. Alors que le corps de Nel vient d'être retrouvé dans la rivière qui traverse Beckford, leur ville natale, Julia est effrayée à l'idée de revenir sur les lieux de son enfance. De quoi a-t-elle le plus peur ? D'affronter l e prétendu suicide de sa sœur ? De s'occuper de Lena, sa nièce de quinze ans, qu'elle ne connaît pas ? Ou de faire face à un passé qu'elle a toujours fui ? Plus que tout encore, c'est peut-être la rivière qui la terrifie, ces eaux à la fois enchanteresses et mortelles, où, depuis toujours, les tragédies se succèdent.


Sortie le 08 juin.



Witch Hunter, tome 2 : l'Assassin du roi, de Virginia Boecker (PKJ)


La chasseuse de sorciers va devoir s'allier à ses proies pour affronter une menace inconnue...
Elizabeth, l'ancienne chasseuse de sorciers, doit répondre de ses crimes devant le conseil de Harrow. Elle risque l'exil. Face à l'hostilité de ses juges, elle a toutefois une carte à jouer : personne ne connaît Blackwell aussi bien qu'elle. Or l'usurpateur du trône a rassemblé une armée et l'invasion est imminente...
Elizabeth aura besoin de tout son courage pour faire face à son ancien mentor. Jusqu'où sera-t-elle prête à aller pour se racheter et sauver ceux qu'elle aime ?

Sortie le 15 juin.


Illuminae, tome 2 : Gemina, d'Amy Kaufmann et Jay Kristoff (Casterman)


J'avais adoré le tome 1, dossier Alexander, et vous ne pouvez pas savoir à quel point j'ai hâte de lire ce tome 2, Gemina !
Ce livre OVNI est très original, et j'avais vécu une expérience de lecture totalement inédite.
Pour en savoir plus, ma chronique sur le tome 1 se trouve ici.

Sortie le 21 juin.








Et vous, quelles sorties livresques de juin vous tentent le plus ?

Je vous souhaite de très belles lectures.

A bientôt pour une prochaine chronique ^^



mardi 30 mai 2017

Top Ten Tuesday #18

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon un thème littéraire prédéfini. Ce rendez-vous a été initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Frogzine. Le récapitulatif des liens se trouve sur son blog.

Le thème d'aujourd'hui est :


10 polars à lire sous le soleil




J'ai encore triché pour ce rendez-vous, j'avoue tout.
Je vous ai concocté un top 10 spécial polars à lire pour les beaux jours. Comme s'il existait des polars à lire en hiver, vous me direz... :/ Mais c'est vrai que le printemps, l'été, le soleil sont souvent propices à la lecture de polars ou de thrillers psychologiques, non ? ^^


1. Maman a tort, de Michel Bussi (Pocket)


Un polar réussi. Tout y est : le suspense, les rebondissements, les fausses pistes. Les contes insérés dans le récit apportent une touche d'originalité au genre. Les personnages sont attachants, leurs blessures nous touchent. L'auteur fait, avec ce roman, l'éloge de l'amour maternel.






2. Une putain d'histoire, de Bernard Minier (Pocket)


Un putain de coup de cœur. Un récit haletant, noir, machiavélique, avec une fin mémorable, inattendue, effroyable. Une intrigue bien menée, bien construite, témoigne d'un travail considérable de l'auteur fait en amont. Si vous aimez les thrillers, IL FAUT que vous lisiez ce livre. Si vous n'aimez pas les thrillers, essayez de le lire. Il vaut le coup.






3. Ragdoll, de Daniel Cole (Robert Laffont, coll. La Bête Noire)


Un premier roman prometteur, à l'intrigue magistralement bien menée, avec un page-turner redoutable, un suspense permanent, une course contre la montre saisissante. J'ai apprécié également l'humour de l'équipe de choc, qui côtoie habilement l'horreur qu'inspire la créature, Ragdoll. Même si le final est légèrement exagéré et trop théâtral à mon goût, j'ai passé un excellent moment de lecture.






4. Cet été-là, de Lee Martin (Sonatine)


Un thriller saisissant de réalisme, poignant, original par sa structure, brillant par son style et dérangeant par son exploration des côtés les plus sombres de la nature humaine. Ce roman soulève diverses questions comme celle de la culpabilité, de la famille brisée, des secrets qui habitent des êtres troublés et qui peuvent engendrer des actes irréparables. L'auteur nous interroge sur la nature humaine, quitte à nous gêner, quitte à nous bouleverser. Un roman aussi magnifique que perturbant.



5. Dompteur d'anges, de Claire Favan (Robert Laffont, coll. La Bête Noire)


Une histoire de vengeances cruelle et prenante. Une lecture addictive, une tension diabolique, de l'émotion à l'état brut, une vengeance monstrueuse, des personnages bien construits et attachants. Tout ceci orchestré par une plume magistrale et percutante. Que demander de plus ?









6. Les Filles des autres, d'Amy Gentry (Robert Laffont, coll. La Bête Noire)


C'est le meilleur thriller psychologique que j'ai lu jusqu'à présent. Les premières pages sont tout bonnement saisissantes, effroyables au début, puis émouvantes. Dès cet instant, rien ne sera plus jamais pareil, la famille pourtant reconstituée éclate, les langues se délient, la tension part crescendo, et nous aussi, avec Anna, la maman, nous doutons en permanence. Servie par une structure originale, Les Filles des autres est LE thriller psychologique à lire absolument.




7. Papillon de nuit, de R.J. Ellory (Le Livre de Poche)


L'amitié entre Nathan et Daniel est simplement belle, et tente de se protéger des tensions, de la haine raciale, du climat malsain qui s'est enraciné aux Etats-Unis. L'histoire de cette grande nation se répercute dans cette relation fusionnelle. J'ai beaucoup appris sur ce pays, j'ai ressenti énormément d'émotions à travers l'épopée de Daniel et de Nathan. On est au cœur même de l'âme de Daniel, on est plongé dans son cœur sombre. Les mots choisis par R.J. Ellory sont magnifiques. Il y a également un suspense latent, une tension tout au long du livre, qui démarre avec le monde carcéral, plus précisément avec les couloirs de la mort. Comment vous dire que ce roman est d'une beauté saisissante, perturbante, percutante et obscure à la fois ? En quelques mots : chef-d'œuvre.



8. Là où elle repose, de Kimberley McCreight (Le Cherche-Midi)


Un thriller qui offre une dimension dynamique originale au lecteur, avec ses trois points de vue différents, ses documents utiles à l'avancée de l'intrigue insérés entre les chapitres, ses petits indices parsemés dans le récit. Le suspense est au rendez-vous, le rythme est haletant. Bref, c'est un roman à l'intrigue bien menée qui peut convenir à ceux qui veulent s'essayer à ce genre. Une réussite qui me donne envie de découvrir d'autres écrits de Kimberly McCreight.


Ma chronique


9. Code 93, d'Olivier Norek (Pocket)


Un polar brut, ultra-réaliste et informatif à la fois. Nous avons d'un côté la vie réelle des banlieues et de la SDPJ 93, puis d'un autre, une intrigue policière habilement menée. Victor Coste et son équipe sont attachants et présentent un aspect humain indéniable. Une équipe de choc qu'on n'a pas envie de quitter.






10. Au fond de l'eau, de Paula Hawkins (Sonatine)


Une semaine avant sa mort, Nel a appelé sa sœur, Julia. Qui n'a pas voulu lui répondre. Alors que le corps de Nel vient d'être retrouvé dans la rivière qui traverse Beckford, leur ville natale, Julia est effrayée à l'idée de revenir sur les lieux de son enfance. De quoi a-t-elle le plus peur ? D'affronter l e prétendu suicide de sa sœur ? De s'occuper de Lena, sa nièce de quinze ans, qu'elle ne connaît pas ? Ou de faire face à un passé qu'elle a toujours fui ? Plus que tout encore, c'est peut-être la rivière qui la terrifie, ces eaux à la fois enchanteresses et mortelles, où, depuis toujours, les tragédies se succèdent.



J'ai hâte de découvrir le nouveau roman de Paula Hawkins, l'auteure du célèbre La Fille du train (que j'avais plutôt bien aimé).
Il sort le 08 juin prochain !



J'espère que cette petite sélection vous aura donné envie de découvrir quelques uns de ces polars.

Je vous souhaite à toutes et à tous de très belles lectures.

A bientôt pour une prochaine chronique ^^











lundi 29 mai 2017

C'est Lundi, que lisez-vous ? #47

C'est l'heure du célèbre rendez-vous "C'est lundi, que lisez-vous ?", inspiré de It's Monday, What are you reading ?, repris par Galleane. Le récapitulatif des liens se fait sur son blog.


Chaque lundi, on répond à trois questions :
1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment ?
3. Que vais-je lire ensuite ?


La semaine dernière, j'ai lu :



J'ai commencé par lire Jamais plus, le nouveau roman de Colleen Hoover. J'ai été agréablement surprise. La lecture est addictive, le style est fluide, l'émotion est bien présente, mais on ne tombe pas dans l'exagération. Il y a certes quelques clichés, mais cela ne m'a pas tellement gênée. Colleen Hoover a choisi d'aborder le thème très difficile de la violence conjugale, sans a priori. Bref, une très bonne surprise pour moi qui n'apprécie pas les romances habituellement.
J'ai ensuite choisi de lire Quelqu'un à qui parler de Cyril Massarotto. Emouvant, drôle, touchant, ce roman a tout pour plaire. J'ai adoré ma lecture !



En ce moment, je lis :


L’action se déroule dans le Golfe du Mexique, non loin de la frontière avec les États-Unis, à La Eternidad : une ville qui porte mal son nom car ses habitants ne semblent pas voués à y faire des vieux os. Une jeune fille de dix-sept ans vient d’y être enlevée. C’est un évènement parfaitement banal dans la région. Mais les parents de Cristina sont riches et puissants et, avec l’aide du consul américain Don Williams, ils ont décidé de retrouver leur fille coûte que coûte. Ils font appel à un ancien policier Carlos Treviño. Dès lors, l’enquête avance à grands pas, ce qui n’aurait pas été le cas avec la police locale. La police, justement : elle est dirigée par le commissaire Margarito González, que tout le monde craint et qui a quelques comptes à régler avec Treviño. La Eternidad, ses meurtres, ses enlèvements, sa police corrompue…composent une allégorie du Mexique contemporain. Le récit est haletant et impitoyable. Ce roman noir politique permet de comprendre au plus près les liens entre la mairie de la ville, les policiers, les syndicats, les gardes du corps des différents groupes, le consul des États-Unis, la collusion entre tous.

N'envoyez pas de fleurs, de Martin Solares, Editions Christian Bourgois, 2017, 379 p.



Ma prochaine lecture



Articles publiés la semaine dernière :
- C'est Lundi #46
- Top Ten Tuesday #17 : 10 livres à offrir pour la Fête des Mères
- Test/tag PKJ #11 : les plus belles couvertures
- Throwback Thursday livresque #31 : une maman exceptionnelle ou en devenir
- Chronique : Cosmétique de l'ennemi, d'Amélie Nothomb (Le Livre de Poche)
- Chronique : Good Night Idaho, de Keith Lee Morris (Calmann-Lévy)
- In My Mailbox #32 : un cadeau !


Je vous souhaite une excellente semaine pleine de belles lectures !

A bientôt pour une prochaine chronique ^^



dimanche 28 mai 2017

In My Mailbox #32

In My Mailbox est un rendez-vous hebdomadaire qui a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C'est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque. C'est le blog Lire ou Mourir qui s'occupe de la gestion du IMM français.



Un cadeau


Il est des disparitions qui hantent un homme, des enquêtes qui forgent un policier.
Le lagon bleu était un petit paradis avant qu'on y trouve un cadavre. Un ingénieur de la base américaine qui serait tombé d'un avion. Dans l'atmosphère de la guerre froide, la police s'intéresse à de mystérieux vols effectués entre le Groenland et l'Islande. En parallèle, l'inspecteur Erlendur enquête sur une jeune fille disparue sur le chemin de l'école quarante ans plus tôt, à l'époque où la modernité arrivait clandestinement en Islande, portée par les disques de rock et les jeans venus de la base américaine...

Le Lagon noir, d'Arnaldur Indridason, Points, 2017, 379 p., 7,90 €.

Merci mon chéri ! 💕


Je vous souhaite un très bon dimanche et de belles lectures !

Et bonne fête à toutes les mamans 💜

A demain ^^









samedi 27 mai 2017

Good night Idaho

"Soit il avait vu un garçon qui ressemblait à Dewey, soit il avait imaginé voir un garçon qui lui ressemblait, ou alors, d'une certaine façon, (...), ou bien tout ceci n'était qu'un rêve compliqué et Dewey était en réalité devant lui, ici, à condition qu'il rouvrît les yeux, fermés à cet instant, mais continuant d'enregistrer une impression, à l'intérieur de la paupière, de Dewey traversant la rue ainsi qu'il l'avait vu depuis cette fenêtre précise."


Auteur : Keith Lee Morris
Titre VO :
Traducteur : Aude Gwendoline
Editeur : Calmann-Lévy
Genre : Fantastique
Date de parution : 19 octobre 2016
Nombre de pages : 456
Prix : 21,90 €
Prix au format Kindle : 15,99 €


Présentation de l'éditeur

La famille Addison – Julia et Tonio, leur fils de dix ans, Dewey, et l’oncle Robbie – traverse les États-Unis en voiture pour ramener Robbie d’une de ses nombreuses cures de désintoxication. Quand une violente tempête de neige les surprend à l’entrée de Good Night, ville perdue de l’Idaho, ils s’abritent au Repos Voyageurs. Dans cet hôtel, en son temps glorieux mais croulant aujourd’hui, les lois de la physique semblent ne pas s’appliquer.
À mesure que les heures passent, ils sont séparés les uns des autres et happés dans un monde où les rêves et les souvenirs se mélangent, et où les Addison se cherchent sans jamais se retrouver, comme si une force mystérieuse les en empêchait. Plus le temps passe, et plus ils s’effacent, au risque de rester prisonniers des limbes de Good Night pour toujours...
Entre histoire d’horreur, conte de fées et saga familiale, Keith Lee Morris nous entraîne au-delà du monde connu. Avec une écriture étourdissante et un superbe portrait de monde mystique, voici une réflexion détonante sur le pouvoir du souvenir et les liens familiaux.

Mon Avis

Merci à NetGalley et aux éditions Calmann-Lévy.

Avez-vous lu la citation en en-tête de la chronique ? C'est fait ? Vous avez mal au crâne ? J'en suis désolée. Mais oui, vous avez bien lu une (très) longue phrase issue de Good Night Idaho, et je ne vais pas vous rassurer en vous révélant que ce genre de phrases incompréhensibles... on en trouve à foison dans ce roman de 456 pages... 💤😴

Cette lecture était pourtant bien partie. A cause d'une tempête de neige, une famille s'arrête dans un hôtel digne d'un film d'horreur. Des éléments étranges étonnent le père de famille : le maître d'hôtel vêtu comme au XIXe siècle qui déclare que le séjour est gratuit, l'hôtel totalement vide, des bruits de réception ou de bal dans une salle déserte, une photo de l'hôtel incendié, etc. Mais devant l'étrange insistance de sa femme, le père de famille prend finalement plusieurs chambres... La nuit se passe plutôt bien, hormis l'oncle Robbie parti au bar d'en face faire la fête. Le lendemain, chacun en vient à se séparer et à basculer dans des mondes étranges...

L'idée de mondes étranges, parallèles, mystiques était plutôt sympathique. L'hôtel et ses bruits suspects suscitaient même un semblant de peur. Toutefois, plusieurs problèmes se posent.

Le premier, c'est le style. L'auteur est friand des très très longues phrases, ce qui n'est pas forcément un défaut. Mais ici, elles sont si longues qu'elles en deviennent soit incompréhensibles, soit trop lourdes ou inutiles.

"Seulement, sa perte de la notion du temps, en tout cas jusqu'ici, avait toujours fonctionné en sens inverse, à savoir que le nombre réel d'heures écoulées était toujours supérieur à ce que Dewey avait cru, et il serait vraiment très étrange maintenant que le temps fût moindre ; cela signifierait que son père n'était pas parti depuis si longtemps et que Dewey était toujours censé patienter dans le hall, sans oublier le fait qu'il n'avait pas trouvé le moyen de s'occuper au point de ne pas voir le temps passer comme d'habitude."

Le deuxième problème, c'est l'intrigue qui est désespérément lente. Les personnages sont isolés les uns des autres, ce qui commençait plutôt bien. Mais ils sont enfermés dans d'étranges mondes mystiques et une très longue introspection débute sur leurs vies, leurs relations par rapport aux uns et aux autres, etc. Il ne se passe rien d'intéressant...

Pour tout vous dire, j'étais rendue à la première partie et je m'ennuyais énormément. J'ai fait une chose que je ne fais jamais habituellement : je suis allée lire le début de la troisième partie, histoire de me motiver à continuer l'histoire...
Et telle ne fût pas mon immense déception lorsque j'ai compris qu'au début de la troisième partie, tous les personnages étaient toujours au même point... 🙈

J'ai alors survolé ma lecture, chose que je ne fais absolument jamais. A la fin, mon impression n'avait pas changé, malheureusement...

En bref, vous l'aurez compris, Good Night Idaho a été une déception pour moi. L'idée de départ était pourtant très bonne, l'allusion à Shining et à Alice aux pays des merveilles m'a donné envie de le lire. Mais le style trop lourd de l'auteur, l'extrême lenteur de l'intrigue et la dimension mystique qu'il a créée n'ont pas su me convaincre.
Dommage.



A bientôt pour une prochaine chronique ^^










vendredi 26 mai 2017

Cosmétique de l'ennemi

"L'ennemi est celui qui, de l'intérieur, détruit ce qui en vaut la peine. (...) Il est celui qui vous dégoûtera de vous-même. Il est celui qui, quand vous entreverrez le visage céleste d'une inconnue, vous révélera la mort
contenue en tant de beauté."

Auteur : Amélie Nothomb
Genre : Contemporain
Editeur : Le Livre de Poche
Première parution : 2001
Parution de la présente édition : 2003
Nombre de pages : 120
Prix : 5,30 €
Prix format Kindle : 5,99 €

Challenge Amélie Nothomb

Présentation de l'éditeur

"Sans le vouloir, j'avais commis le crime parfait : personne ne m'avait vu venir, à part la victime. La preuve, c'est que je suis toujours en liberté." C'est dans le hall d'un aéroport que tout a commencé. Il savait que ce serait lui. La victime parfaite. Le coupable désigné d'avance. Il lui a suffi de parler. Et d'attendre que le piège se referme. C'est dans le hall d'un aéroport que tout s'est terminé. De toute façon, le hasard n'existe pas.

Mon Avis


Petit livre, mais grande intensité. Je pense qu'une fois encore, cette phrase définit bien ce roman d'Amélie Nothomb. En 120 pages, avec de gros caractères, et en un dialogue, ce récit est d'une richesse particulière : humour sarcastique, réflexion sur les côtés les plus sombres de l'âme humaine, nourriture grasse, lecture, meurtres, viol... Bref, encore un roman foisonnant de la célèbre auteure belge !

Jérôme Angust attend son avion qui a été retardé. Il commence à lire lorsque un homme au nom étrange, Textor Texel, s'assoit à côté de lui et l'aborde. Ce dernier, en véritable parasite, ne cesse de lui parler (comme ceux qui vous "accrochent" dans la salle d'attente du médecin, vous voyez...). Cependant, de fil en aiguille, Textor en vient à lui avouer avoir commis plusieurs meurtres...

Le récit est assez déconcertant au début. On se demande qui est ce fameux Textor Texel, ce qu'il veut, ce qu'il attend de Jérôme. D'ailleurs, leur long dialogue est ponctué d'un humour sarcastique et délicieux, ce qui le rend très vivant.


"—     Comme je vous l’ai dit, mon nom est Texel. Textor Texel.

     Navré.

     Vous dites cela parce que mon nom est bizarre ?

     Je dis cela parce que je suis navré de vous rencontrer, monsieur.

     Il n’est pourtant pas si bizarre, mon nom. (…) Qu’en pensez-vous ?

     Rien. » (p.12)


Cet humour est quasiment omniprésent au cours du dialogue. C'est étonnant de voir que qu'il côtoie aisément des thèmes aussi durs que le meurtre et le viol. Le tout sans pathos, sans exagération. Nous sommes ici à un degré, au contraire, assez neutre, assez léger, comme si le côté burlesque de Textor surplombait le reste.

Au-delà du caractère humoristique, l'auteure aborde également plusieurs thèmes récurrents dans ses romans comme la relation du lecteur au texte, la nourriture, le gras, la folie. Cependant, dans Cosmétique de l'ennemi, il est davantage question de cet "ennemi" en nous, de ce côté obscur de notre personnalité qui nous pousse à devenir mauvais, à aller contre l'ordre moral établi.

Amélie Nothomb a une fois de plus, réussi à me surprendre. La fin est mémorable, explosive, intense. Elle nous amène à réfléchir sur cette part sombre de nous-même, cette limite à ne pas franchir, aux conséquences si nous la franchissons, sur la folie.

En bref, Cosmétique de l'ennemi explore avec sarcasme et brutalité la partie la plus sombre de l'âme humaine. Ce dialogue de 120 pages est intensément bien écrit, le style est puissant et efficace. La fin est magistrale, fracassante et inoubliable. C'est une joute verbale cruelle qui ne laisse pas indifférent. Il n'y a qu'Amélie Nothomb pour nous faire passer du rire à l'effroi en quelques mots. Avec elle, on ne sait jamais dans quelle direction on va. Mais on sait toujours que la chute sera terrible. Une vraie réussite, as usual.


A bientôt pour une prochaine chronique ^^











jeudi 25 mai 2017

Throwback Thursday livresque #31

Le Throwback Thursday livresque est un nouveau rendez-vous inspiré du "Throwback Thursday" d'Instagram, et créé par le blog BettieRose Books.
Le principe est simple : on partage chaque jeudi une lecture qui correspond à un thème donné.
Le récapitulatif des liens se trouve sur le blog de BettieRose Books.

Le thème de cette semaine est :


Une maman exceptionnelle
ou en devenir



J'ai passé en revue toutes mes lectures récentes, et j'ai compris que le choix pour ce thème allait être difficile : les figures maternelles dans mes lectures actuelles sont loin d'être positives... Possessives, énervantes, ultra-protectrices ou bien junkies, alcooliques ou folles (j'ai de bonnes lectures, moi ^^')... J'ai fini par trouver une maman qui porte beaucoup d'importance à sa famille, mais qui est tellement ambitieuse et têtue qu'elle se rapproche de la folie. Il s'agit de Neni dans...



Aux Etats-Unis et au Cameroun, en 2007.
Nous sommes à l'automne 2007 à New-York et Jende Jonga, un immigrant illégal d'origine camerounaise, est en passe de réaliser son rêve : après avoir été plongeur et chauffeur de taxi, il vient de décrocher un emploi de chauffeur pour Clark Edwards, riche banquier à la Lehman Brothers. Pour Jende, tout est désormais possible : il va pouvoir enfin offrir à Neni, son amoureuse, les études de pharmacienne dont elle rêve. Et surtout, pour les Jonga, le Graal est en vue : obtenir leur carte verte et devenir enfin des Américains.
Mais rien n'est simple au pays de l'American Dream. Entre Jende, loyal, discret, compétent, et son patron Clark, noyé dans le travail et les difficultés de la banque, se noue une vraie complicité. Les deux familles se rapprochent, mais si les Jonga sont soudés malgré l'épée de Damoclès de l'expulsion, les Edwards sont en proie à de nouveaux problèmes. Pour tous, l'interminable demande d'asile des Jonga et la menace d'éclatement de la bulle des subprimes vont remettre en question leurs certitudes...


Voici venir les rêveurs, de Imbolo Mbue, Belfond, 2016, 300 p., 22 €.


Neni est une femme ambitieuse. Elle rêve de l'Amérique, celle du "Prince de Bel-Air", où tout est possible. Mais elle et Jende, son mari, vont vite se rendre compte que rien n'est simple. Neni est une mère protectrice qui cherche la meilleure vie possible pour sa famille, qui va bientôt s'agrandir. Elle est également très proche des enfants des Edwards. Cependant, son ambition et sa grande détermination à rester en Amérique dévoilent chez elle un comportement instable : elle est vraiment prête à tout, quitte à sacrifier son couple... Neni est véritablement une figure maternelle intéressante.

Voici la conclusion de ma chronique : "Voici venir les rêveurs est un roman résolument actuel sur l'immigration, sur l'espoir d'une vie meilleure, sur l'ambition, sur le rêve, sur l'effort puis sur la désillusion. Jende pensait acheter une maison et une belle voiture, et surtout offrir une meilleure vie à sa femme et à son fils. Neni pensait que la vie américaine était semblable à celle du Prince de Bel-Air. Les Edwards se croyaient invulnérables. Des deux côtés, la réalité les rattrape tous. Elle leur fait comprendre une seule et unique chose : l'importance de la famille. La notion même du "chez soi". Il paraît que ce roman va être adapté au cinéma. J'ai hâte de le voir."

Ma chronique en intégralité, c'est ici !

J'espère que ce petit aperçu vous aura donné envie de découvrir ce roman remarquable.

Je vous souhaite de belles lectures.

A bientôt pour une prochaine chronique ^^