lundi 31 octobre 2016

C'est Lundi, que lisez-vous ? #17

C'est l'heure du célèbre rendez-vous "C'est lundi, que lisez-vous ?", inspiré de It's Monday, What are you reading ?, repris par Galleane. Le récapitulatif des liens se fait sur son blog.


Chaque lundi, on répond à trois questions :
1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment ?
3. Que vais-je lire ensuite ?


La semaine passée, j'ai lu :




La semaine dernière, j'ai eu un coup de foudre. J'ai commencé à lire Aux petits mots les grands remèdes de Michaël Uras. Puis un jour, alors que je me baladais innocemment dans mon Espace Culturel, mes yeux se sont posés sur Un bûcher sous la neige, de Susan Fletcher. La neige, l'hiver, l'Ecosse du XVIIe siècle, la sorcellerie... Faible comme je suis, j'ai encore craqué et j'ai dû mettre de côté ma lecture actuelle. J'ai adoré ce roman, véritable hommage à la nature. Une lecture parfaite pour l'hiver (j'aurais dû attendre encore un peu avant de le lire finalement ^^).
Ensuite, j'ai lu Le Goût de vivre, de Steven Uhly. J'ai été touchée par le lien d'amour qui s'est tissé entre un homme de 59 ans et un bébé. Je vous en parlerai dans une toute prochaine chronique.


En ce moment, je lis :

 
Je reprends la lecture de celui-ci !


Ma prochaine lecture
(provisoire, selon mon humeur ^^) :





Articles publiés la semaine dernière :
- Chronique : Les Gens dans l'enveloppe, d'Isabelle Monnin avec Alex Beaupain (18/20)
- Throwback Thursday livresque #02 : Frissons avec Le Chuchoteur de Donato Carrisi
- Chronique : Un bûcher sous la neige, de Susan Fletcher (20/20)
- In My Mailbox #03 : 1 achat et 2 réceptions


Je vous souhaite une très belle semaine automnale pleine de jolies découvertes livresques.




A bientôt pour une prochaine chronique ^^




dimanche 30 octobre 2016

In My Mailbox #03

In My Mailbox est un rendez-vous hebdomadaire qui a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C'est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque. C'est le blog Lire ou Mourir qui s'occupe de la gestion du IMM français.



Un achat...



J'ai déjà posté ma chronique sur ce somptueux roman ici ! ^^





Deux réceptions...




Depuis que sa femme l'a quitté, emmenant avec elle leurs deux enfants, Hans n'a plus goût à rien. Il vit seul, sans travail ni projets. Il sort le moins possible. Le monde lui fait peur et lui renvoie l'image désastreuse qu'il a de lui-même.
Un jour, toutefois, il est contraint de sortir pour renvoyer son formulaire de maintien des droits aux alloc'. C'est aussi l'occasion de descendre les sacs-poubelle accumulés dans son appartement. En soulevant le couvercle de l'un des containers, il découvre un bébé. Frétillant, bien vivant. Oubliant son formulaire, Hans le prend avec lui...

Merci aux Presses de la Cité pour cet envoi :)




A Ridgedale, petite ville aisée du New Jersey, le corps d'un bébé est retrouvé dans les bois voisins de l'université. Malgré toutes les rumeurs et les hypothèses que ne manque pas de susciter le drame, personne ne connaît l'identité de la fillette et encore moins les raisons de sa mort. Molly Anderson, journaliste indépendante récemment arrivée avec son mari et sa fille, est recrutée par le journal local pour couvrir le fait divers. Une affaire, pour la jeune femme, qui réveille un tourment douloureux. En effet, elle a perdu un enfant en bas âge et ne s'est jamais vraiment remise de cette épreuve... Or, ses investigations vont mettre au jour certains secrets bien enfouis de cette petite communauté aux apparences si convenables.

Merci aux éditions Cherche Midi !



Il ne me reste qu'à vous souhaiter un très bon dimanche !

A demain pour le C'est Lundi !








vendredi 28 octobre 2016

Un Bûcher sous la neige

"Nous sommes une magie, nous-mêmes. La magie la plus vraie de ce monde est en nous, Monsieur Leslie. Elle est dans nos mouvements et dans ce que nous disons et sentons."


Auteur : Susan Fletcher
Titre VO : Corrag
Traduction : Suzanne V. Mayoux
Edition : J'ai Lu
Genre : Historique
Date de parution : 29 mars 2013
Nombre de pages : 475
Prix : 8 €


4e de couverture

Au cœur de l'Ecosse du XVIIe siècle, Corrag, jeune fille accusée de sorcellerie, attend le bûcher. Dans le clair-obscur d'une prison putride, le révérend Charles Leslie, venu d'Irlande, l'interroge sur les massacres dont elle a été témoin. Mais, depuis sa geôle, la voix de Corrag s'élève au-dessus des légendes de sorcières et raconte les Highlands enneigés, les cascades où elle lave sa peau poussiéreuse. Jour après jour, la créature maudite s'efface. Et du coin de sa cellule émane une lumière, une grâce, qui vient semer le trouble dans l'esprit de Charles.

Mon Avis

Ce roman sorti il y a trois ans est un coup de folie. Un achat que j'ai effectué sur un coup de tête, en écoutant juste mon instinct. J'aurais pu me contenter d'attendre l'hiver avant de me l'offrir, mais c'était impossible lorsque j'ai lu : "Ecosse", "sorcellerie", "massacres" et "légendes". Je m'attendais à lire un roman fantastique ordinaire. Je me suis trompée. Non seulement c'est un roman historique, mais aussi il m'a transportée dans les Highlands, et à travers les mots, j'ai pu voyager et m'émerveiller de chaque petite chose qu'offre la nature. Vous l'aurez compris, ce roman est une merveille.

Glencoe

Tout commence par le récit à la première personne de Corrag, jeune fille emprisonnée, accusée de sorcellerie, qui attend le bûcher. Elle a été témoin du massacre de Glencoe qui a réellement eu lieu en 1692. Les soldats du roi protestant Guillaume d'Orange ont en effet perpétré le massacre d'un clan, les MacDonalds, qui avait tardé à prêter allégeance au roi. Charles Leslie, prêtre, est un partisan du roi catholique déchu, Jacques II. Il cherche à savoir si les soldats du roi actuel ont bien assassiné les MacDonalds. Il se rend donc à la prison où Corrag est enfermée pour recueillir son témoignage. La jeune fille accepte de tout lui dire, sous une condition : il doit écouter son histoire.

Ce roman historique est particulier. Il se compose de cinq parties. Chaque partie se présente sous forme de chapitres aux noms de plantes médicinales : "de la Pivoine" ; "de la Consoude" ; "de l'Anémone", etc. Pourquoi ? La raison est simple : Corrag connaît tout des plantes dont elle se sert pour soigner. Au-dessus de chaque nom de plante, on trouve quelques lignes sur leurs vertus, comme un herbier. Original et instructif.
Le livre fait moins de 500 pages, mais il est tout de même dense. C'est à mon sens un roman dont il faut prendre le temps de lire, sans précipitation.
Troisième point, tout le récit de Corrag est au style indirect. Elle ne s'adresse pas à nous, lecteurs, mais à Charles :

"Entrez.
Vous vous assoyez ?
Je vois le regard que vous me lancez.
Ils ont tous ce regard quand ils me voient pour la première fois." (p.45).

Ce style peut dérouter, mais on s'y habitue assez vite. J'avais l'impression d'être à côté de ces deux personnages et d'écouter moi aussi l'histoire de Corrag.
Ces bouts de récits sont séparés par les lettres de Charles à sa femme restée en Irlande. Nous connaissons le point de vue de Charles sur Corrag et la situation politique de l'époque qu'à travers ses écrits.

Ainsi, le roman est centré sur l'histoire de Corrag, sa grand-mère accusée injustement de sorcellerie et qui a subi un châtiment cruel ; sa mère Cora considérée elle aussi comme une sorcière, mais qui a décidé d'assumer complètement son mode de vie particulier. Elle et Corrag ont toujours été mise à l'écart, accusées à tort de sorcières pour des raisons insignifiantes : elles vendaient des plantes médicinales, n'allaient pas à l'église, vivaient comme des "misérables". Corrag était considérée comme "l'enfant du diable". Cependant, ce roman brillant nous montre que "le diable n'existe pas, il y a seulement les coutumes diaboliques de l'homme. C'est l'homme (...) qui fait tout le mal" (p. 67).
Il s'oppose également à la poiitique, aux rois et aux religions, qui n'apportent que des guerres sanglantes.

Glencoe

Mais il fait la part belle à la nature. Ce roman est une ode à la nature, aux animaux :
"Les animaux n'ont pas gueuse ou sorcière en tête. Voilà pourquoi ils sont tellement raisonnables et dignes, ils voient seulement si on les traite bien ou mal. C'est comme ça que nous devrions être tous" (p.99). On contaste en effet à quel point Corrag aime sa jument, qui lui a sauvé la mise maintes fois, et à quel point elle respecte les animaux.

Au fil des lettres de Charles Leslie, on remarque qu'il change progressivement d'opinion sur Corrag : de sorcière, de créature misérable, elle est admirée par son courage et par son don d'éloquence. En effet, lorsqu'elle parle de la beauté des Highlands, comme le prêtre, on a l'impression de la contempler nous aussi :
"Là, il y avait des étangs tellement immobiles qu'on y voyait un second ciel, et si un oiseau passait au-dessus ça faisait deux oiseaux. La bruyère bruissait quand venait un coup de vent. Il dévalait comme de l'eau sur les rochers et le flanc des collines, se secouait, perçant, presque blanc. Il sifflait à travers les crânes de bestiaux, et ma chevelure battait comme une aile contre ma joue, disant vole vole vole, et quand le vent s'en allait j'entendais bourdonner des abeilles." (p.152).
 Le message de Corrag est simple : se recentrer sur la nature, sur les petits bonheurs qu'elle nous offre chaque jour.

Rannoch Moor

Je vais décevoir les fans de sorcellerie, mais il n'y a pas de magie dans ce roman. Enfin, presque. Il y a des éléments de fantastique, mais pas de formule prononcée. La seule magie pour Corrag, c'est celle du cœur, celle qui est en nous.

Ce livre enfin nous transmet un message sur la mort, notamment l'importance de parler des morts afin que vivent pour un instant ceux qui nous ont quitté. L'idée également que la vie laisse toujours des traces. Des messages qui m'ont interpellée et qui m'ont fait réfléchir.

En conclusion, Un Bûcher sous la neige est un roman historique magnifique, qui rend hommage à la Nature et qui nous apprend beaucoup : sur cette période sombre de l'histoire de l'Ecosse, sur cette horrible chasse aux sorcières, sur la bêtise humaine. Ce roman dénonce également la religion, la politique et les lois des hommes, toutes néfastes, qui ne servent qu'à verser le sang.
A la fin du roman, l'auteure a écrit une postface très instructive sur l'après-massacre de Glencoe, de quoi nourrir notre curiosité. Tout le récit est cohérent et donne envie d'en savoir plus, de s'aventurer en Ecosse sur les pas de Corrag, qui aurait réellement existé.
Ce roman est juste, et est en vérité terriblement actuel... "Tellement de haine dans le monde. Tellement de tristesse" nous dit Corrag. Nous oublions notre âme, nous aussi. Il est peut-être temps de se recentrer sur ce qui est vraiment important.
"Tout ce que j'aimais m'entourait, rivières, rochers. Les bêtes. Les bruits du vent. Et je leur en étais reconnaissante. J'étais reconnaissante, car parmi eux je pouvais guérir les blessures en moi, les pertes, le chagrin. Ce que mon âme avait de meurtri, je pouvais le soigner et le nourrir dans ma cabane, ou sur les hauteurs, et qui en fait autant ? De nos jours, qui prend le temps de soigner son âme ? Peu de gens, à mon idée." Des mots saisissants, magnifiques que je ne suis pas prête d'oublier.


Ma note : 20/20

COUP DE COEUR



A bientôt pour une prochaine chronique ^^










jeudi 27 octobre 2016

Throwback Thursday livresque #02

Le Throwback Thursday livresque est un nouveau rendez-vous inspiré du "Throwback Thursday" d'Instagram, et créé par le blog BettieRose Books.
Le principe est simple : on partage chaque jeudi une lecture qui correspond à un thème donné.
Le récapitulatif des liens se trouve sur le blog de BettieRose Books.

Le thème de cette semaine est :


Frissons




Pour cette semaine, j'ai choisi de vous parler d'un thriller que j'ai lu il y a quelques années :


Cinq petites filles ont disparu.
Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière.
Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.
Depuis qu’ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d’agents spéciaux ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d’un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d’appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs.
Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure…
Un époustouflant thriller littéraire, inspiré de faits réels.



C'est un de mes thrillers préférés. La tension est palpable dès le début de l'intrigue, le suspens est bien maîtrisé, la psychologie des personnages est approfondie, il y a une certaine noirceur qui persiste tout le long du roman. Il m'a procuré des frissons ! Et cette fin... surprenante et glaçante à la fois. Toutefois, attention : certains passages peuvent heurter les âmes sensibles (j'en fais partie).


J'espère que ce deuxième volet vous a plu !

Je vous souhaite de belles (horribles) lectures en cette période d'Halloween. N'hésitez pas en commentaire à partager les livres qui vous font frissonner !

A bientôt pour une prochaine chronique ^^



mercredi 26 octobre 2016

Les Gens dans l'enveloppe

"Il y a deux sortes de solitude.
La gentille, quand je suis au bain ou à cheval. Tu te parles et tout est bien, tu n'as honte de rien, tes mots sont doux (...). La mauvaise solitude tout le temps au collège, lorsqu'elles se taisent quand j'arrive, qu'on se moque de mon anorak rouge, de mes dents de lapin (...). Une espèce de brûlure, cette solitude."


Auteur : Isabelle Monnin
Chanteur-compositeur : Alex Beaupain
Edition : Le Livre de Poche
Genre : Contemporain/Document
Date de parution : 21 septembre 2016
Nombre de pages : 432
Prix : 8,90 €


4e de couverture


En juin 2012, j'achète à un brocanteur sur Internet un lot de 250 photographies d'une famille dont je ne sais rien. Les photos m'arrivent dans une grosse enveloppe blanche quelques jours plus tard. Dans l'enveloppe il y a des gens, à la banalité familière, bouleversante. Je décide de les inventer puis de partir à leur recherche. Un soir, je montre l'enveloppe à Alex. Il dit : "On pourrait aussi en faire des chansons, ce serait bien." Les gens dans l'enveloppe, un roman, une enquête, des chansons.
I.M.

Mon Avis

J'ai lu Les Gens dans l'enveloppe dans le cadre du Our PrettyBooks' Club pour le mois d'octobre. J'avais un peu peur car les avis des bloggeurs sont assez partagés. Mais maintenant que je l'ai lu, je ne suis pas prête de l'oublier.

Le livre d'Isabelle Monnin est très particulier. Il contient en effet deux livres en un : une fiction et une enquête, séparées par des photos d'une même famille. Dans le livre, on trouve également un marque page avec un code d'accès à un site internet, sur lequel on peut télécharger gratuitement douze chansons, spécialement conçues pour le livre. Voici un objet-livre singulier qui a attisé ma curiosité.

Tout commence par les photos. L'auteure a acheté pour une poignée d'euros à un brocanteur 250 photographies d'une seule et même famille. Les photos ont été prises entre les années 60 et le début des années 2000. Fascinée par ces visages et ces photos d'une extrême banalité, l'auteure décide de créer une histoire à partir d'elles, puis ensuite d'enquêter afin de rencontrer "les Gens dans l'enveloppe". Ces photographies sont alors le point de départ, là où l'aventure débute. Elle va durer trois ans.

La fiction se compose de trois voix. La première est celle de Laurence, la petite fille sur la couverture. A ses huit ans, sa mère est partie de la maison, la laissant seule elle et son père, Serge. La fillette continue sa vie tant bien que mal en compagnie de son père et de ses grands-parents paternels, Papy Raymond et Mamie Poulet. L'absence et le silence de sa mère sont extrêmement pénibles pour elle. Elle développe un grand mal-être, elle est seule, elle n'a pas d'ami, elle vole dans les supermarchés. Elle partage également ses rêves : elle imagine une autre vie, elle imagine la nouvelle vie de sa mère, elle rêve de leurs retrouvailles.
Le récit de Laurence est intense, très émouvant. Elle prend mille et une précautions pour ne pas rater un seul appel de sa mère si jamais elle décide de revenir (elle commande à Noël un répondeur, par exemple). Elle se languit tellement de sa mère. Comment ne pas être touché ?
Le style d'écriture est assez particulier car il est enfantin. Mais au fil des pages, il mûrit avec Laurence. Seule la poésie reste intacte. Elle est représentée avec des mots, mais aussi avec des dessins :


La deuxième voix est celle de Michelle, la mère de Laurence, à la 3e personne du singulier. L'écriture est toujours empreinte de poésie. Ici, c'est l'histoire d'un autre mal-être : Michelle vit sa vie sans la vivre pleinement. Ses rêves s'effacent et elle ne trouve pas sa place dans ce petit village.
La troisième voix est celle de Simone, dite Mamie Poulet. Là encore, le style est différent : la poésie est toujours présente, mais il y a peu d'écrits, beaucoup de vide, de blancs, alternés avec les lettres de Laurence. Nous suivons là le déclin de Simone, dont le corps l'abandonne peu à peu.

Nous passons ensuite aux photos, qui datent des années fin 70, début 80. Ces photos m'ont interpellées car elles m'ont rappelées les photos de mes parents. Bref, elles m'ont rendue nostalgique. C'est fou le pouvoir de ces photos. Elles nous rappellent le passé insouciant de l'enfance... Je m'égare un peu, là. ^^

"Deuxième livre", l'enquête se présente sous forme de journal tenu par l'auteure. Elle y explique ses démarches, révèle des éléments importants de la fiction et l'intérêt pour elle de faire cette enquête. Des extraits de la fiction se trouvent parfois en italique à la fin d'un chapitre. L'auteure pointe du doigt des rapprochements intéressants entre fiction et réalité. On y découvre en effet des similitudes étonnantes entre les deux "livres".

Enfin, la musique. Composée par Alex Beaupain, elle illustre parfaitement l'atmosphère du livre. Certaines chansons sont interprétées par des chanteuses professionnelles, comme Camélia Jordana. D'autres sont chantées par les Gens, les "vrais" gens que l'auteure retrouvent au cours de son enquête. C'est comme si la musique leur donnait du relief, de la profondeur, comme si elle leur donnait une forme d'existence à ces personnages inventés.

En conclusion, Les Gens dans l'enveloppe est une œuvre singulière et émouvante. J'ai trouvé la démarche de création très intéressante. Pour ma part, j'ai préféré la fiction à l'enquête, qui m'a légèrement dérangée. Après tout, l'enquête dévoile l'histoire d'une famille réelle, avec ses drames, ses tragédies, ses secrets. Je l'ai trouvée touchante mais un peu trop longue. C'est une œuvre sur l'abandon, avec l'image du fleuve qui revient sans arrêt. Poétique et poignant, cet ouvrage n'est pas prêt de s'effacer de mon esprit. En tout cas, il ne quittera pas de sitôt mes pensées.


Ma note : 18/20

A bientôt pour une prochaine chronique ^^




mardi 25 octobre 2016

Top Ten Tuesday #03

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon un thème littéraire prédéfini. Ce rendez-vous a été initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Frogzine. Le récapitulatif des liens se trouve sur son blog.

Le thème de cette semaine est :

les 10 romans à lire à l'Halloween


Source : Pinterest / hadrianus.centerblog.net

1. Carrie, de Stephen King


Le premier Stephen King que j'ai lu, il y a de ça plus de 15 ans.

Carrie White, dix-sept ans, solitaire, timide et pas vraiment jolie, vit un calvaire : elle est victime du fanatisme religieux de sa mère et des moqueries incessantes de ses camarades de classe. Sans compter ce don, cet étrange pouvoir de déplacer les objets à distance, bien qu’elle le maîtrise encore avec diffi culté... Un jour, cependant, la chance paraît lui sourire. Tommy Ross, le seul garçon qui semble la comprendre et l’aimer, l’invite au bal de printemps de l’école. Une marque d’attention qu’elle n’aurait jamais espérée, et peut-être même le signe d’un renouveau !



2. Désolation, de Stephen King


La couverture est moche, je vous l'accorde, mais ce livre est si effrayant qu'il m'a procuré des nuits de cauchemars...

La route 50 coupe droit à travers le désert du Nevada, sous un soleil écrasant. On n'y entend que le jappement lointain des coyotes. C'est là qu'un flic étrange, un colosse aux méthodes très particulières, arrête des voyageurs sous des prétextes vagues, puis les contraint de le suivre à la ville voisine Désolation. Et le cauchemar commence...





3. Les Régulateurs, de Richard Backman


Encore une couverture moche (heureusement que les King ont été réédités...). Celui-là est le prequel de Désolation.

Dans la petite ville paisible de Wentworth, en plein coeur des Etats-Unis, règne une chaleur caniculaire. En fond sonore, ce symbole rassurant de la vie banlieusarde : le ronronnement régulier des tourniquet d'arrosage. Une fin d'après-midi comme tant d'autres ; cependant, le tonnerre se met à gronder et, au même moment une fusillade éclate, bouleversant la quiétude de la population. Puis les montres s'arrêtent, le numéro d'urgence de la police ne répond plus. Et la terreur s'empare de tous. Lorsque la voiture de Mary Jackson déboule à tombeau ouvert, on est bien loin de cette fin de journée paresseuse de juillet... Que s'est-il passé ? Qui peut bien en vouloir à cette localité sans souci ?

4. Misery, de Stephen King

Ce sera le prochain King que je lirai.

Misery Chastain est morte. Paul Sheldon l'a tuée avec plaisir. Tout cela est bien normal, puisque Misery Chastain est sa créature, le personnage principal de ses romans. Elle lui a rapporté beaucoup d'argent, mais l'a aussi étouffé : sa mort l'a enfin libéré. Maintenant, il peut écrire un nouveau livre.
Un accident de voiture le laisse paralysé aux mains d'Annie Wilkes, l'infirmière qui le soigne chez elle. Une infirmière parfaite qui adore ses livres mais ne lui pardonne pas d'avoir fait mourir Misery Chastain. Alors, cloué dans sa chaise roulante, Paul Sheldon fait revivre Misery. Il n'a pas le choix...

5. Le Chuchoteur, de Donato Carrisi


Un thriller inoubliable : sanglant, sournois, dérangeant et avec un final surprenant. C'est le thriller le plus effrayant que j'ai lu jusqu'à présent.

Cinq petites filles ont disparu.
Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière.
Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.
Depuis qu'ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d'agents spéciaux ont l'impression d'être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d'un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d'appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d'enlèvement. Dans le huis clos d'un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs.
Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure...


6. La Fille dans le brouillard, de Donato Carrisi (ma chronique)


Donato Carrisi signe un excellent thriller, axé sur le suspense, la tension, la peur et la place des médias au sein d'une enquête policière. La fin est surprenante, même si elle est un peu trop rapide, pas assez développée. Il manque peut-être un soupçon de noirceur pour que cela soit parfait.








7. Une putain d'histoire, de Bernard Minier (ma chronique)


Attention, coup de cœur ! Un récit haletant, noir, machiavélique, avec une fin mémorable, inattendue, effroyable. Une intrigue bien menée, bien construite, témoigne d'un travail considérable de l'auteur fait en amont. Si vous aimez les thrillers, IL FAUT que vous lisiez ce livre.









8. La Terre brûlée, de James Dashner (ma chronique)


La trilogie du Labyrinthe vaut vraiment le détour. J'ai trouvé cette dystopie originale, avec des personnages fort attachants. Le tome le plus effrayant selon moi est le 2e, La Terre Brûlée. Les épreuves que doivent surmonter les Blocards sont absolument atroces. Beaucoup de personnages ne survivront pas... Bref, de bons moments de frayeur en perspective !






9. La Fille du train, de Paula Hawkins (ma chronique)


Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller à Londres. Le 8 h 04 le matin, le 17 h 56 l’après-midi. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu’elle voit derrière la vitre. Pour elle, ils sont Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l’être par le passé avec son mari, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte. Rien d’exceptionnel, non, juste un couple qui s’aime. Jusqu’à ce matin où Rachel voit un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Rachel, bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, décide d’en savoir plus sur Jess et Jason. Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu…

10. Ainsi fleurit le mal, de Julia Heaberlin (ma chronique)

Ce roman s'inscrit parmi les thrillers psychologiques de référence. Comme l'héroïne, on est constamment en proie au doute, on ressent sa paranoïa, son état d'esprit proche de la folie. Le roman nous fait également réfléchir sur la peine capitale. Malgré quelques petites digressions un peu longues, le rythme s'accélère de plus en plus au fil des pages, et au final, on ne peut plus lâcher le livre avant de connaître le dénouement de l'histoire. Si vous aimez les bons thrillers psychologiques, je ne peux que vous conseiller celui-ci.




Je peux vous dire que parmi ces 10 livres, ceux qui m'ont filé des nuits d'insomnie sont Désolation et Le Chuchoteur. Attention aux âmes sensibles...

J'espère que ce top 10 vous a plu ! N'hésitez pas à le commenter ou à me dire quel livre vous a fait le plus frissonner.

A bientôt pour une prochaine chronique ^^






lundi 24 octobre 2016

C'est Lundi, que lisez-vous ? #16

C'est l'heure du célèbre rendez-vous "C'est lundi, que lisez-vous ?", inspiré de It's Monday, What are you reading ?, repris par Galleane. Le récapitulatif des liens se fait sur son blog.


Chaque lundi, on répond à trois questions :
1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment ?
3. Que vais-je lire ensuite ?


La semaine passée, j'ai lu :




La semaine dernière, j'ai mis beaucoup de temps à venir à bout du roman de Rabih Alameddine, Les Vies de papier. Le thème est très intéressant (surtout que la littérature y a une grande place), mais les nombreuses digressions et l'absence de découpage du récit ont donné au roman un rythme lourd... Dommage.
J'ai enfin lu pour le Our PrettyBooks' Club (page Facebook) Les Gens dans l'enveloppe, un roman mêlant fiction, enquête, art et musique. Une œuvre touchante et originale que j'ai bien apprécié dans son ensemble. Bien entendu, je vous en parlerai prochainement sur le blog.

En ce moment, je lis :


Alex, notre héros passionné par les livres, a choisi d’exercer le métier peu commun de bibliothérapeute. Sa mission : soigner les maux de ses patients en leur prescrivant des lectures. Yann, l’adolescent fragile qui s’est fermé au monde ; le cynique Robert, étouffé par son travail et qui ne sait plus comment parler à sa femme ; Anthony, la star de football refusant de s’avouer certaines de ses passions... Tous consultent Alex. Mais qui donnera des conseils au bibliothérapeute lui-même ?
La clé du bonheur se trouve-t-elle vraiment entre les lignes de ses livres chéris ?


En convoquant les auteurs qui ont compté, Michaël Uras propose, sous une plume vive et légère, une histoire revigorante et inspirante, pleine d’humour et d’esprit, qui rend hommage aux mots, ceux des autres, ou ceux que chante notre petite musique intérieure.



Ma prochaine lecture
(provisoire, selon mon humeur ^^) :




Articles publiés la semaine dernière :
- Chronique : Miss Peregrine et les enfants particuliers, de Ransom Riggs (18/20)
- Chronique : Les Vies de papier, de Rabih Alameddine (13/20)


Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une excellente semaine remplie de belles lectures !

A bientôt pour une prochaine chronique ^^