mercredi 13 décembre 2017

"Le Crime de l'Orient-Express" d'Agatha Christie

Un classique dans l'air du temps

Le célèbre Crime de l'Orient-Express d'Agatha Christie est réédité par Le Livre de Poche dans une édition spéciale à l'occasion de la sortie du film de Kenneth Branagh.




Présentation de l'éditeur

Par le plus grand des hasards, Hercule Poirot se trouve dans la voiture de l’Orient-Express – ce train de luxe qui traverse l’Europe – où un crime féroce a été commis.
Une des plus difficiles et des plus délicates enquêtes commence pour le fameux détective belge.
Autour de ce cadavre, trop de suspects, trop d’alibis.


Mon Avis 

"Je suis Hercule Poirot et je suis sans doute le plus grand détective du monde." Voilà la réplique de Kenneth Branagh dans la peau du célèbre personnage d'Agatha Christie, à la fin de la bande-annonce du film. Si je pense que le Hercule Poirot du livre est moins prétentieux que cela, on peut pas le nier : ce personnage a la classe.
Puis, il n'a pas tort. Dans ce dixième opus de la série Hercule Poirot, le détective belge fait preuve d'un incroyable sang-froid et d'une déduction extraordinaire, qui font toute sa renommée. Mais cette affaire lui donne tout de même du fil à retordre.

"L'assassin est parmi nous... dans ce train même." (page 46)

Un meurtre terrible a été commis dans la nuit, dans une luxueuse voiture de l'Orient-Express. A son bord, 14 passagers dont Hercule Poirot lui-même. Treize suspects, treize personnalités différentes, treize personnes à interroger sans compter le personnel. Dans ce train mythique bloqué dans les montagnes enneigées entre Istanbul et Londres, des indices sont retrouvés, les interrogatoires se succèdent, des objets disparaissent, réapparaissent, le mystère s'épaissit. Mais quoiqu'il arrive, notre détective fait preuve d'un sang-froid à toute épreuve. Et le final... est incroyable. On ne pouvait s'attendre à une telle issue.

"— Puisque vous insistez, permettez-moi de vous dire que...
votre tête ne me revient pas, monsieur Ratchett.
Sur ce, il quitta le wagon-restaurant." (page 30)

Le roman est très bien structuré. Les noms des chapitres sont clairs et s'apparentent parfois à un véritable rapport policier ("la déposition de l'employé des wagons-lits" ; "l'interrogatoire du valet de chambre" ; "la déposition de la princesse russe" ; "l'arme du crime", etc.), même les parties sont claires, nettes et précises : "les faits", "l'instruction" et "Hercule Poirot s'asseoit et réfléchit". Nous avons même à notre disposition un schéma du wagon avec les cabines et noms des passagers. Même si les personnages sont nombreux, tout est fait pour que le lecteur ne retrouve pas perdu parmi ces nombreux noms et nationalités. 

L'action n'est certes pas au rendez-vous. Ce sont principalement des interrogatoires, des résumés, des récapitulatifs des alibis. Nous avons donc les mêmes pièces, les mêmes éléments que notre détective. Nous sommes pris au jeu, nous ne pouvons pas faire autrement que de faire fonctionner nos méninges. C'est diablement divertissant malgré l'absence d'action.

Le Crime de l'Orient-Express a été publié pour la première fois en 1934. Il est devenu rapidement un classique de la littérature anglaise. Il a déjà été adapté au cinéma en 1974 par Sidney Lumet, avec Albert Finney dans le rôle d'Hercule Poirot. Pour fêter les 90 ans du Masque, une édition prestige a été rééditée avec sa couverture d'origine. 

La réédition Prestige du Masque

En bref, le film événement de Kenneth Branagh est l'occasion idéale pour (re)découvrir ce classique d'Agatha Christie. Peu d'action certes, mais une intrigue extrêmement bien ficelée, des personnages de nationalités diverses, un final surprenant, cette dixième enquête d'Hercule Poirot est un véritable régal pour tout lecteur. Un huis clos captivant, un humour so british, un décor passionnant, une conclusion sans détour. Les seize photos du film en pages centrales du livre ne nous font désirer qu'une chose. Aller voir le film au cinéma. Cela tombe bien, il sort aujourd'hui. 



Le Crime de l'Orient-Express (Murder On The Orient-Express), Agatha Christie, traduit de l'anglais par Jean-Marc Mendel, Le Livre de Poche, novembre 2017, 240 pages, 6,30 €.

Bonus : la bande-annonce !



Lire les premières lignes du livre ? C'est ici !

Quelques photos du livre sur mon compte Instagram.

A bientôt pour une prochaine chronique ^^



1 commentaire:

  1. C'est vrai que Poirot n'est pas trop prétentieux dans ce roman-ci, mais dans certains autres il se lâche bien plus ^^

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