dimanche 24 décembre 2017

Premières lignes #19 Spécial Noël : "Harry Potter à l'école des sorciers" de J.K. Rowling

Ce rendez-vous hebdomadaire a été créé par Ma Lecturothèque.

Le principe est simple : il s’agit de présenter chaque semaine l’incipit d’un roman.

Ce rendez-vous est très intéressant car il nous permet de découvrir en quelques lignes un style, un langage, un univers, une atmosphère.

On choisit le livre que l'on veut : un coup de cœur, une lecture actuelle, un livre de sa PAL, un emprunt à la bibliothèque...

Aujourd'hui, c'est la veille de Noël. Alors, je voulais un "Premières lignes" spécial, hors norme. Je ne vous propose pas de lire les premières lignes d'un roman comme d'habitude. Ici, on relit un extrait d'un livre que l'on connaît tous. Cela vous dit de relire un passage sur Noël dans Harry Potter à l'école des sorciers ? Il s'agit d'un extrait du douzième chapitre (pages 202 et 203).
Aujourd'hui, c'est nostalgie, féérie et magie de Noël ! Enjoy !



     Jamais Harry n'avait passé un aussi bon réveillon. Dindes rôties, saucisses grillées, sauces onctueuses, confiture d'airelles et partout sur les tables, des pochettes-surprises avec des pétards qui explosaient en faisant jaillir des cadeaux. Les pétards surprises n'avaient rien à voir avec ceux que les Dursley avaient l'habitude d'acheter. Ils n'étaient pas remplis de petits jouets en plastique et de chapeaux en papier crépon. Celui que Harry partagea avec Fred ne se contenta pas de produire une petite détonation, il explosa comme un canon en les enveloppant d'un nuage de fumée bleue et il en sortit un chapeau de contre-amiral ainsi que plusieurs souris blanches vivantes.
     Des bûches de Noël et du pudding suivirent les dindes. Percy faillit se casser une dent en trouvant une Mornille en argent dans sa part. Le professeur Dumbledore avait troqué son chapeau pointu de sorcier pour un bonnet à fleurs qu'il avait trouvé dans une pochette-surprise et il riait en écoutant Flitwick lui raconter une histoire drôle. Hagrid avait le teint de plus en plus rouge. Il réclama une nouvelle bouteille de vin, puis il embrassa sur la joue le professeur McGonagall qui, à la grande surprise de Harry, gloussa de contentement, les joues soudain écarlates, le chapeau de travers.
     Lorsque Harry quitta la table, il avait les bras encombrés de cadeaux découverts dans les pétards surprises, notamment des ballons lumineux increvables, un kit pour faire pousser des verrues et un jeu d'échecs version sorcier. Les souris blanches avaient disparu et Harry avait la désagréable impression qu'elles avaient servi de dîner à Miss Teigne. 
     Harry et les Weasley passèrent l'après-midi à faire des batailles de boules de neige dans le parc. Puis, frigorifiés, mouillés, essoufflés, ils retournèrent auprès du feu, devant la cheminée de la salle commune de Gryffondor où Harry étrenna son jeu d'échecs en se faisant battre à plate couture par Ron. Il songea qu'il n'aurait pas perdu aussi facilement si Percy ne s'était pas autant acharné à l'aider.
     Ils allèrent ensuite prendre un thé accompagné de sandwiches à la dinde, de petits pains, de gâteaux à la confiture et de pudding de Noël. Somnolents et le ventre plein, ils regardèrent Percy se lancer à la poursuite de Fred et de George dans toute la tour de Gryffondor pour récupérer son insigne de préfet qu'ils lui avaient volé.
     Jamais il ne s'était autant amusé à Noël. Pourtant, quelque chose n'avait cessé de lui tourner dans la tête tout au long de la journée : la cape d'invisibilité et son mystérieux expéditeur. 
     Ron, le ventre plein de dinde rôtie, et libre de toute préoccupation, tomba endormi dès qu'il eut tiré les rideaux de son baldaquin. Harry, lui, se pencha pour prendre la cape d'invisibilité qu'il avait cachée sous son lit. 
     Son père... Elle avait appartenu à son père. Plus douce que la soie, aussi légère qu'un souffle d'air, l'étoffe lui coulait entre les doigts comme l'eau d'un ruisseau. "Fais-en bon usage", était-il écrit sur le mot. 
     Il voulait l'essayer dès maintenant, à l'instant même et il s'enveloppa dans la cape. En regardant à ses pieds, il ne vit que des ombres et la tache d'un rayon de lune. C'était une impression très étrange.
     Fais-en bon usage.


Harry Potter à l'école des sorciers (Harry Potter and The Philosopher's Stone), J.K. Rowling, traduit de l'anglais par Jean-François Ménard, Folio Junior, 2002, 305 pages, 8,50 €. 

Je vous souhaite un merveilleux réveillon de Noël. Profitez bien de ceux que vous aimez et passez de très bons moments de partage en famille ou entre amis :)

A demain ^^




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